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Conditions plus sévères imposées aux discothèques lausannoises

(Keystone-ATS) Les boîtes de nuits lausannoises devront fermer une heure plus tôt et la vente d’alcool sera limitée. Ces dispositions font partie d’un premier train de mesures présenté par la municipalité de Lausanne pour “pacifier la vie nocturne”.

Les clubs devront fermer à 03h00 au lieu de 04h00 du matin. Une prolongation sera possible jusqu’à 05h00, moyennant le paiement d’une taxe et le respect de plusieurs conditions, ont indiqué ce matin Marc Vuilleumier et Grégoire Junod, ancien et nouveau responsables de la sécurité publique.

Parmi ces conditions figurent un nombre minimum d’agents de sécurité disposant d’une formation reconnue. Les fouilles à l’entrée devront être renforcées avec des détecteurs de métaux, les armes blanches et les objets dangereux seront saisis. Un périmètre de sécurité et de nettoyage sera défini aux abords des établissements.

D’autres mesures visent la consommation de boissons alcoolisées. Les quelque 80 commerces autorisés à vendre de l’alcool en ville selon un horaire élargi devront fermer plus tôt en fin de semaine. Ils devront clore leurs portes à 19h00 les vendredis et 18h00 les samedis au lieu de 22h00.

Pour Gilles Meystre, directeur adjoint de GastroVaud, cette mesure est “un emplâtre sur une jambe de bois”. “Elle ne résout pas le problème des ventes d’alcool sur le territoire de la gare, les commandes en ligne et l’achat anticipé”, a-t-il expliqué.

La municipalité souhaite pouvoir interdire la consommation d’alcool à certains endroits de la ville et à certaines heures.

Saisie de couteaux

Comme Berne ou Saint-Gall, Lausanne veut introduire les interdictions de périmètre, notamment pour les dealers de la place Chauderon ou de la rue de Bourg. La ville souhaite permettre à la police de saisir plus facilement des armes et des objets dangereux, des couteaux notamment, à titre préventif.

Thierry Wegmüller, patron de clubs et président du Pool “Lausanne la nuit”, a réagi de manière “mitigée” à ces mesures. Il salue la limitation de “l’accès à l’alcool bon marché”, le contrôle sur les armes blanches et l’éloignement des dealers.

Mais il rappelle que le sous-effectif policier est “notoire”. “On ne peut pas demander aux clubs de se substituer à la police”. Il craint des hausses de coûts pour les clubs.

L’ensemble du dispositif doit encore être approuvé par le législatif communal. Il pourrait entrer en vigueur dès le printemps 2013, “quand les nuits redeviendront chaudes au sens propre et au figuré”, a indiqué Grégoire Junod.

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