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Confédération et cantons veulent former 300 médecins de plus par an

(Keystone-ATS) Confédération et cantons veulent former 300 médecins de plus par an à partir de l’année universitaire 2018/2019. Cette mesure qui devrait d’abord renforcer la médecine de premier recours, coûtera au minimum 56 millions de francs par an.

Le nombre de diplômes obtenus devra être augmenté progressivement dès l’année prochaine afin que d’ici six ans, les facultés forment 1100 médecins par an au total. Pour financer ce projet, Berne pourrait à la caisse.

Facture à discuter

Interrogés sur les montants précis à payer et sur la répartition des frais, le ministre de la santé Alain Berset et le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, le Bâlois Carlo Conti, ont marché sur des oeufs. Ces questions doivent encore être discutées. Un groupe de travail a été mis sur pied, a indiqué jeudi le conseiller fédéral.

Les deux magistrats ont en outre rappelé que cet argent est normalement prélevé sur le budget de la formation et non de la santé. Berne pourrait affecter une part supplémentaire des subventions de base qu’elle verse aux universités.

D’autres questions restent à éclaircir: la transparence des coûts et les sites de formation. Actuellement, cinq universités ont une faculté de médecine (Genève, Lausanne, Berne, Bâle, Zurich) et deux autres (Fribourg et Neuchâtel) offre une pré-formation d’un ou deux ans.

Privilégier les spécialistes

Une chose est claire pour Alain Berset et Carlo Conti, la Suisse aura besoin de davantage de médecins. Et il ne s’agit pas de combler les lacunes qui pointeront dans une quinzaine d’années en recourant uniquement à des praticiens étrangers. Le délai de six ans retenu, (objectif 2018/2019) correspond au temps nécessaire pour effectuer des études de médecine, a précisé le ministre de la santé.

Le conseiller fédéral a en outre rappelé le lien étroit entre ce dossier et celui de la promotion de la médecine de famille, pour lequel il vient de lancer un plan directeur avec les cantons et les praticiens. “Le problème de pénurie concerne les généralistes. Il ne faut pas 300 super-spécialistes.”

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