Congrès de l’UDC: le parti fait la leçon sur l’école

(Keystone-ATS) Liestal – L’UDC lance une offensive contre l’école post-soixante-huitarde. Son congrès public a adopté samedi à Liestal un catalogue de revendications pour l’école primaire, en particulier dans les cantons alémaniques. Isabelle Chassot réagit aux “approximations et contre-vérités”.
L’UDC a travaillé trois ans pour mettre au point le document soutenu à l’unanimité de quelque 500 personnes réunies dans le demi-canton de Bâle-Campagne. Il est temps d’agir car “la crise de l’école publique n’est pas théorique, elle est palpable”, a déclaré le conseiller national zurichois Ulrich Schlüer.
Il faut en finir avec les réformes “innombrables, introduites de manière désorganisée et souvent contradictoires, qui ont usé l’école et les enseignants”, a souligné Ulrich Schlüer. Résultat: la Suisse manque aujourd’hui d’enseignants.
La catalogue de l’UDC est une sorte de contre-projet au plan d’études 21, a déclaré le président du parti Toni Brunner. Ce plan concerne les cantons alémaniques ou bilingues, où l’UDC veut que le dialecte soit privilégié au jardin d’enfants.
L’UDC exige que l’école soit soumise au souverain. Il faut un contrôle démocratique des processus de formation afin que le peuple, et non “des bureaucrates de l’éducation”, définisse la politique suisse de l’école.
Le parti s’en prend aussi à la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), à l’origine du plan d’études 21. Ce plan doit être refusé car il ne bénéficie d’aucun mandat de la part du peuple suisse et il ne peut pas être combattu par référendum.
La présidente de la CDIP Isabelle Chassot juge illusoire ce système qui montre, selon elle, que l’UDC “méconnaît gravement la situation réelle dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Cette image, héritée d’un tableau d’Anker, avec le maître, baguette à la main, et les élèves turbulents au fond de la classe, ne correspond plus à la réalité de l’école”, affirme-t-elle dans une interview au “Matin Dimanche”.