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Congrès du PS: entrée en matière sur la politique migratoire

(Keystone-ATS) Les délégués du Parti socialiste suisse (PS), réunis en congrès samedi à Lugano (TI), ont voté l’entrée en matière du document “pour une politique migratoire globale et cohérente”, malgré de vives discussions. Les socialistes veulent montrer leur volonté de mieux encadrer la libre circulation des personnes.

“Sans un renforcement des mesures d’accompagnement, c’en est fini de la libre circulation des personnes”, a martelé le président du PS, Christian Levrat. Et de rappeler que le congrès n’a pas lieu par hasard au Tessin. Ce canton, qui totalise plus de 50’000 frontaliers est “l’endroit idéal pour débattre de la politique migratoire et de la libre circulation”.

Christian Levrat a aussi évoqué la politique d’asile: “nous aiderons ceux qui restent à s’intégrer, mais ceux qui n’obtiennent pas l’asile ont vocation à rentrer chez eux”. Il a enfin souhaité “une place financière propre” et s’est prononcé contre l’accord fiscal avec l’Allemagne.

Les quelque 600 délégués se sont ensuite exprimés sur le programme du parti. Ils ont préféré la contreproposition à la version adoptée par le comité directeur. Le programme du PS poursuit dans sa voie de politique sociale, sous le mot d’ordre “pour tous sans privilège”.

A l’étroit

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s’est exprimée sur l’immigration et “le sentiment qu’ont certains Suisses de se sentir à l’étroit dans leur pays” qu’elle peut provoquer.

Il faut “cesser d’enjoliver la réalité”, a remarqué la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP). Selon elle, les socialistes ont, “dès le départ, attiré l’attention sur d’éventuels aspects négatifs, exigeant des mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes”.

Second conseiller fédéral socialiste à s’exprimer, le Fribourgeois Alain Berset a plaidé pour un Etat social plus fort, rappelant, sous les ovations, que “les citoyens passent trois fois à la caisse, la première pour sauver les banques, la seconde lorsqu’ils perdent leur emploi et la troisième en raison de la pression exercée sur le budget”.

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