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COP26: pour le DETEC une candidature suisse n’est “pas judicieuse”

La COP réunit chaque année les représentants de tous les pays signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui a été adoptée lors du Sommet de la terre de Rio, en 1992. KEYSTONE/URS FLUEELER sda-ats

(Keystone-ATS) Une candidature de la Suisse pour l’accueil de la COP26 en 2020 n’est “pas judicieuse”, juge le DETEC, qui confirmait vendredi une information de la RTS. Le canton de Genève avait exprimé son voeu d’organiser l’évènement.

“En principe, une COP (Conférence des parties) sur les changements climatiques a lieu dans le pays qui en obtient la présidence”, a expliqué vendredi à Keystone-ATS Dominique Bugnon, porte-parole du Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).

“Il est effectivement prévu que la présidence de la COP26 soit attribuée au ‘groupe des pays d’Europe occidentale et autres Etats’. Mais l’Italie a déjà annoncé sa candidature. Le Royaume-Uni et la Turquie ont aussi fait part de leur intérêt au cas où Rome renoncerait”, a-t-il ajouté.

Décision à Katowice

En principe, le premier pays qui a manifesté sa candidature est retenu. Une décision doit être prise en Pologne, à Katowice, qui accueille dès dimanche et jusqu’au 14 décembre la COP24.

A cela s’ajoute un délai trop court pour l’organisation d’un tel évènement. “Une COP, c’est 20’000 participants, un budget de 150 à 200 millions de francs et l’engagement de personnel qu’on n’a pas pour encadrer tout ça”, a détaillé M. Bugnon. “Dans ce contexte, il ne nous paraît pas judicieux de présenter la candidature de la Suisse”.

Le DETEC avait confirmé fin octobre avoir reçu un courrier de Pierre Maudet, alors président du Conseil d’Etat genevois, faisant part de l’intérêt du canton d’accueillir la COP26.

Désistement du Brésil

La COP réunit chaque année les représentants de tous les pays signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui a été adoptée lors du Sommet de la terre de Rio, en 1992.

Après la COP24 en Pologne, la COP25 aurait dû être organisée par le Brésil. Mais ce pays a annoncé fin octobre renoncer à recevoir le sommet en 2019, année de la prise de fonctions du président élu d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce dernier est connu pour ses positions controversées sur l’environnement.

Le lieu de la COP25, qui doit avoir lieu du 11 au 22 novembre 2019, reste donc à déterminer.

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