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Credit Suisse veut étoffer sa clientèle d’entreprises en Suisse

Credit Suisse, ici à l'image le siège de la Paradeplatz du numéro deux bancaire helvétique à Zurich, poursuit ses travaux en vue d'introduire en Bourse à l'horizon 2017 son unité en charge des affaires en Suisse, Swiss Universal Bank (SUB) (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) Sur le chemin de sa transformation, l’unité helvétique de Credit Suisse, Swiss Universal Bank (SUB), entend notamment cibler la clientèle des entrepreneurs. Celle-ci veut accroître les liens avec cette catégorie de clients dans la gestion de fortune.

“Actuellement, nous avons encore de nombreux clients d’entreprises ou de PME qui n’ont pratiquement aucun lien avec nous dans la banque privée”, constate Thomas Gottstein, le tout nouveau directeur des activités suisses du numéro deux bancaire helvétique dans une interview publiée lundi dans Le Temps. A l’avenir, l’intégration entre les prestations destinées aux entreprises et celles de la gestion de fortune sera renforcée.

Il s’agit en premier lieu d’exploiter le potentiel de ventes croisées entre les prestations offertes par ces deux secteurs d’activité. Ainsi, par exemple, un entrepreneur qui revend une partie de sa société a besoin de services de gestion de fortune, explique M. Gottstein.

A la faveur de ces ambitions, Credit Suisse entend faire passer ces prochaines années de onze à vingt le nombre de centres de compétences offrant un conseil aux entrepreneurs et dirigeants de sociétés dans ces deux types de services. Dans le domaine de la clientèle d’entreprise helvétique, Credit Suisse vise tout particulièrement le segment des moyennes et grandes PME.

Réduction d’effectif en bonne voie

Pour la clientèle privée, les personnes très fortunées présentent également un gros potentiel, rappelle le directeur de l’unité dont Credit Suisse prévoit de placer en Bourse une partie du capital, soit entre 20 et 30% des actions, probablement l’an prochain. M. Gottstein note aussi que les segments de la clientèle de détail et de celui de personnes disposant d’une fortune aux alentours de 1 million de francs peuvent aussi encore croître.

La transformation de l’unité SUB ne devrait pas entraîner une forte diminution du nombre de succursales, poursuit M. Gottstein, lequel estime que sur les 150 existant actuellement, moins de dix devraient disparaître. Credit Suisse teste par ailleurs à Tavannes (BE) et Champel (GE) des agences uniquement dédiées au conseil, alors les retraits et versements se font avec des automates.

Au niveau des effectifs, Credit Suisse est en bonne voie pour atteindre l’objectif visé de supprimer d’ici l’an prochain 6000 emplois au niveau du groupe, indique M. Gottstein. Pour l’heure l’établissement de la Paradeplatz a déjà biffé 2500 postes.

Sur son marché intérieur, Credit Suisse emploie quelque 17’000 salariés, dont 12’000 pour la seule unité SUB, note son patron. Les 1600 postes appelés à disparaître représentent 9% de l’effectif helvétique, le tout réparti sur trois exercices, soit 3% par an. Et la rotation de l’effectif, soit les fluctuations naturelles, atteint 10% dans la branche.

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