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Criminologie: une mouche peut révéler la date du décès d’un cadavre

(Keystone-ATS) Des chercheurs du Musée de zoologie de Lausanne donnent un coup de main aux “experts” criminologues helvétiques pour élucider des meurtres. Ils ont découvert quelles espèces de mouches à viande présentes en Suisse révèlent la date de la mort d’un cadavre.

Sur les dizaines de sortes de mouches à viande existant dans notre pays, quatre sont utiles aux médecins légistes, ont déterminé les entomologistes Daniel Cherix et Claude Wyss. Ces espèces ne pondent pas d’oeufs dans le corps, mais y déposent des larves nécrophages, ont-ils précisé dans la revue “Forensic Science International”.

Une méthode appliquée en France

Parfois, les mouches grises de la viande sont les seuls insectes présents sur un cadavre, rappellent les Lausannois, qui ont travaillé avec un collègue danois, Thomas Pape, du Musée d’histoire naturelle de Copenhague. Les scientifiques ont examiné plus de 160 espèces recensées dans différentes affaires criminelles.

Le moment de l’éclosion de la larve permet de dater le décès à un ou deux jours près, a expliqué M. Cherix, interrogé par l’ats. Les entomologistes ont vérifié leurs résultats en les comparant avec les autres indices découverts par les enquêteurs.

Ils plaident désormais pour que les insectes soient utilisés plus rigoureusement en criminologie. Ils demandent notamment que les mouches soient cultivées, puis référencées dans un musée zoologique. Cette méthode est déjà appliquée en France et en Allemagne, mais n’est pas courante en Suisse, soulignent-ils.

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