Des perspectives suisses en 10 langues

Décès du ministre de l’Intérieur et heurts au Kenya

Le ministre kényan de l'Intérieur Joseph Nkaissery est mort dans un hôpital de Nairobi (archives). KEYSTONE/AP/PABLO MARTINEZ MONSIVAIS sda-ats

(Keystone-ATS) Le ministre kényan de l’Intérieur Joseph Nkaissery est mort dans un hôpital de Nairobi, a brièvement annoncé samedi le gouvernement kényan. Il avait été admis dans cet établissement pour un contrôle médical.

“C’est avec émotion et une peine profonde que nous annonçons la mort soudaine du ministre de l’Intérieur, le général à la retraite Joseph Nkaissery”, a indiqué un communiqué du gouvernement.

Le texte précise que Nkaissery est mort “à l’hôpital Karen de Nairobi quelques heures après y avoir été admis pour un contrôle médical”, sans indiquer la date ou la cause précise du décès.

Agé de 68 ans, le général Nkaissery était ministre de l’Intérieur et secrétaire à la coordination du gouvernement depuis le 2 décembre 2014.

Député depuis 2002, il avait été nommé à ce poste par le président Uhuru Kenyatta pour remplacer Joseph Ole Lenku, à la suite d’une vague d’attaques revendiquées par les djihadistes somaliens shebab qui avait frappé le Kenya en 2014.

Neuf victimes des shebab

Lors d’une intervention à la télévision à la suite de ce décès, Uhuru Kenyatta a évoqué “un regrettable incident ce matin, que nous sommes en train d’évaluer”.

Il a alors annoncé qu’au moins neuf personnes ont été tuées par des militants djihadistes shebab présumés. Ces faits se sont déroulés dans deux villages du sud-est du Kenya proches de la frontière somalienne, ont annoncé samedi les forces de sécurité locales.

Les attaques menées, selon la police, par des shebab se sont déroulées dans les villages de Jima et Pandaguo, dans le comté de Lamu, théâtre fréquent des activités des djihadistes somaliens, affiliés à Al-Qaïda.

“Neuf personnes ont été tuées, certaines par balles, d’autres égorgées”, a indiqué sous couvert d’anonymat un responsable de la police locale, en précisant que toutes les victimes étaient des civils, alors qu’habituellement les shebab visent des policiers ou des militaires.

Un haut responsable de la police nationale à Nairobi a confirmé l’incident: “c’est vrai, nous avons eu neuf morts dans l’attaque de ce matin”, a indiqué l’officier sans autre détail.

En début de semaine, trois policiers avaient été tués dans l’attaque d’un poste de police à Lamu, attribuée par les autorités aux shebab.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision