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Démission de Martin Chevallaz à la tête du PBD Vaud

(Keystone-ATS) Fondateur du Parti bourgeois et démocratique vaudois (PBD Vaud), Martin Chevallaz a démissionné de la présidence vendredi. Il reste membre du parti. La volonté du parti suisse de se rapprocher du PDC est notamment à l’origine de sa décision.

Dans son message, Martin Chevallaz explique sa “volonté de rester fidèle aux principes qui ont dicté [son] engagement civique. (…) Je ne saurai en aucune façon sacrifier mon indépendance ou une parcelle de mes convictions à un quelconque alignement sur des positions floues.”

“M. Chevallaz était très fâché du communiqué diffusé fin mai par le PBD et le PDC suisses évoquant une collaboration renforcée”, a précisé vendredi à l’ats François Monney, secrétaire général du PBD Vaud. La conviction que le rapprochement prôné par les partis nationaux ne s’appliquerait que difficilement à la situation vaudoise a donc pesé sur sa décision.

Entente à renouveler

Martin Chevallaz justifie également sa décision par le “bousculement de la majorité au sein du Conseil d’Etat et l’exclusion de l’UDC, premier parti de Suisse, des responsabilités gouvernementales”. Il déplorait vivement que les partis de droite n’aient pas fait front commun pour empêcher la gauche de remporter la majorité au gouvernement vaudois, poursuit M. Monney.

Martin Chevallaz appelait en juin à un “renouveau de l’Entente vaudoise”: une collaboration entre partis de droite où l’UDC ne serait pas “diabolisée” et où les grands partis – PLR et UDC – ne “regarderaient pas de très haut les petits nouveaux”, Verts libéraux et PBD.

Exclusion condamnée

Pour rappel, le PBD Vaud a soutenu lors des deux dernières élections au gouvernement le candidat UDC présenté également par le PLR. Quant au PDC Vaud, il s’est placé du côté des petits partis du centre.

“Les exclusions, les mises à l’écart, je les ai personnellement parfois vécues et toujours condamnées, aussi bien au plan cantonal que fédéral. Elles sont à mes yeux essentiellement le reflet d’une volonté politique majoritaire d’imposer ses propres visions et d’étouffer le débat”, conclut Martin Chevallaz dans sa missive.

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