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Damien Brunner songe à la NHL

(Keystone-ATS) Hockey sur glace – Damien Brunner est actuellement No 1 du classement des compteurs. Dans une interview à Sportinformation, il explique pourquoi lui et le CP Zoug marchent si bien. Il évoque aussi la NHL.
– Damien Brunner, on promettait une saison difficile à Zoug après le départ de Rafael Diaz. Finalement, l’équipe a connu un très bon début de championnat. Avez-vous été surpris vous-même ?
– Les premiers dix ou onze matches ont été très bons. Après, il faut un peu relativiser je dirais. Je pense que nous sommes presque trop bien partis. Tout a fonctionné. Nous avons marqué plusieurs fois plus de cinq buts. Cela se passait simplement, naturellement. Il était important pour nous comme équipe de ne pas se retrouver dans la zone de la barre en début de saison et de pouvoir jouer libérés.
– Quel est pour vous le facteur déterminant pour marquer beaucoup de buts ?
– Au départ, tu as besoin de talent pour concrétiser tes chances ou un flair pour venir se placer où la situation va devenir dangereuse. Par la suite, une certaine sérénité est nécessaire.
– Il émane de vous sur la glace une énorme joie de jouer. Est-ce votre recette du succès ?
– je pense que la joie de jouer, de s’amuser dans le jeu et la créativité sont très importantes pour mon jeu. Aussi un certain relâchement. Si je commence à me crisper, je n’arrive plus à coordonner mes bras et mes jambes. Ainsi, je ne peux plus passer mon adversaire dans une situation de 1 contre 1. Je dois être concentré mais aussi décontracté.”
– Vous êtes depuis longtemps en tête de la liste des compteurs. Le dernier Suisse couronné fut Guido Lindemann en… 1982. Avez-vous cet objectif caché dans un coin de votre tête ?
– Pas jusqu’à maintenant. La saison est encore longue. Si je suis toujours en haut après 45 matches et qu’il y a une chance alors oui ce sera un but. Si je me braquais déjà sur cet objectif je suis suis que mes tirs passeraient à côté car j’aurais perdu ma sérénité.
– Au terme de la saison dernière, vous avez décliné une offre d’un club de NHL parce que vous ne vous sentiez pas prêt à franchir le pas. Qu’en est-il aujourd’hui ?
– Si une chance se présente j’essaierai de la saisir.
– Avec Diaz, qui trouve sa place à Montréal, vous avez un exemple parfait. Etes-vous en contact avec lui, parlez-vous de la NHL?
– J’ai de nombreux contacts avec lui et j’ai regardé plusieurs de ses matches dans la nuit. Cela fait plaisir de le voir et de discuter avec lui pour savoir comme ça se passe.
– Après le match amical contre les New York Rangers, vous avez déclaré qu’il était incroyable comment la NHL était portée aux nues. Les Suisses ont-ils trop de respect envers la NHL?
– C’est difficile à dire. La ligue (NHL) est déjà très forte et grâce à une plus petite surface, le jeu est aussi plus rapide et plus intensif. Un joueur ou l’autre de leurs troisièmes et quatrième lignes ne pourraient pas jouer chez nous parce qu’ils sont trop rigides. En revanche, leurs deux premières lignes sont incroyablement fortes. Nous Suisses, nous ne devons pas nous cacher. Nous avons montré par le passé que nous pouvons fêter des succès sur le plan international. Il nous manque une dernière pincée pour remporter une fois un tournoi. Je ne sais pas si nous avons l’absolue volonté au fond de nous. Le Suisse est trop vite satifsait.

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