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Dans la peau d’un espion au musée interactif Spyscape de New York

Le musée interactif Skyscape à New York présente plusieurs exemplaires d'Enigma ainsi qu'un modèle original de la "bombe", prêté par la fondation qui gère le site de Bletchley Park, l'endroit où elle a été conçue, situé au nord de Londres. KEYSTONE/AP/SETH WENIG sda-ats

(Keystone-ATS) Passer au détecteur de mensonges, se faufiler au milieu d’une forêt de faisceaux laser, décoder des messages secrets: le nouvel espace Spyscape, qui a ouvert vendredi à New York, propose aux visiteurs de goûter un peu de la vie d’un espion.

A mi-chemin entre musée et espace interactif, Spyscape a emménagé dans des locaux de plus de 5000 mètres carrés, flambant neufs, non loin de Central Park. Un ancien responsable de la formation des agents britanniques du renseignement a collaboré à la conception du lieu, a expliqué Shelby Prichard, chef d’équipe de Spyscape.

On y retrouve des salles consacrées à plusieurs grands épisodes de l’histoire de l’espionnage, à commencer par le décryptage par les services britanniques des codes secrets nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

A l’époque, le mathématicien Alan Turing, entouré d’autres chercheurs, avait réussi à concevoir une machine, la “bombe”, qui perçait les messages envoyés entre militaires de la marine allemande via un système baptisé Enigma.

Skyscape présente plusieurs exemplaires d’Enigma ainsi qu’un modèle original de la “bombe”, prêté par la fondation qui gère le site de Bletchley Park, l’endroit où elle a été conçue, situé au nord de Londres.

Espionnage britannique et américain

Sur le plan historique, le musée propose des documents liés à l’agent double américain Robert Hanssen, passé à la solde des Soviétiques en 1979, et confondu en 2001 seulement.

Une salle est aussi consacrée à la résistante d’origine américaine Virginia Hall, qui a réalisé de nombreuses missions sur le territoire français durant la Seconde Guerre mondiale, et une autre à la crise des missiles de Cuba.

La totalité des objets présentés viennent de l’espionnage américain et britannique. “Nous avons une collection beaucoup plus importante que ce qui est exposé en ce moment, et nous allons la faire tourner”, a expliqué Shelby Prichard.

Très interactif

Le visiteur est en outre invité à réaliser une série de tests, permettant ensuite de définir son profil d’espion. Selon la capacité du candidat à décoder, à mentir ou à se faufiler entre les faisceaux laser à la manière d’un thriller de cinéma, il sera classé dans l’une des catégories d’espion, de l’analyste à l’agent de terrain.

Pour Shelby Prichard, Spyscape se distingue de l’International Spy Museum de Washington, renommé, notamment par son côté très actuel, avec, entre autres, une salle consacrée aux cyberattaques ou une autre à la vidéosurveillance.

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