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Darbellay et Pelli souhaitent un départ de Leuenberger en octobre

(Keystone-ATS) Berne – Le président du PDC Christophe Darbellay souhaite que Moritz Leuenberger imite Hans-Rudolf Merz et quitte le Conseil fédéral en octobre plutôt qu’en décembre comme il l’a annoncé. Un avis partagé par le président du parti libéral-radical (PLR) Fulvio Pelli.
Pour le conseiller national valaisan, les arguments avancés par M. Leuenberger sont “une plaisanterie”. “Ce n’est pas possible qu’il reste six mois juste pour pouvoir assister au percement du tunnel du Gothard et à la conférence sur le climat de Cancun”, a-t-il dit dans une interview à la “Zentralschweiz am Sonntag” et à la “Südostschweiz am Sonntag”.
Selon lui, le ministre des transports doit “finir de percer le Gothard et s’en aller pour la fin octobre”. Il voit une “preuve d’incapacité” dans le fait que MM. Merz et Leuenberger n’aient pas réussi à se mettre d’accord pour une élection simultanée au Conseil fédéral parce qu’ils ne se parlaient pas.
Le président du PLR Fulvio Pelli partage l’opinion de son homologue démocrate-chrétien. Moritz Leuenberger doit envoyer “maintenant” sa lettre de démission, affirme-t-il dans la “NZZ am Sonntag”.
Interrogée samedi par l’ATS, la cheffe du groupe socialiste aux Chambres fédérales Ursula Wyss avait elle aussi estimé que deux élections séparées au gouvernement n’étaient pas souhaitable, tout en soulignant que la décision finale revient à M. Leuenberger. Or ce dernier campe sur sa position.
Par ailleurs, Christophe Darbellay a souligné que le PDC ne chercherait pas à tout prix à conquérir le siège laissé vacant par M. Merz. Le parti ne lancera un candidat que s’il a “de véritables chances d’être élu”, affirme-t-il.
Pour Robert Cramer, démissionner en cours de législature va à l’encontre de la Constitution qui précise qu’un conseiller fédéral est élu pour une période de quatre ans. Dans une interview au “Matin Dimanche”, le conseiller aux Etats condamne “cette façon de changer les règles du jeu en cours de partie”.
Le Vert genevois rejoint les politologues Andreas Ladner et Georg Lutz. Hans-Rudolf Merz lui-même a admis lors de l’annonce de son départ devant la presse vendredi que la démission de conseillers fédéraux en cours de législature était une question clé.

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