Des perspectives suisses en 10 langues

Dario Cologna seulement 18e du 15 km libre

(Keystone-ATS) Il n’y avait rien à faire pour Dario Cologna mercredi sur le 15 km des Mondiaux de Falun.

Dans la bruine et sur une neige très molle et humide, le Grison, dernier à s’élancer, a dû affronter une piste dégradée et n’avait de surcroît pas les jambes d’un vainqueur. Il a échoué au 18e rang, à 1’36 du médaillé d’or, le Suédois Johan Olsson, et derrière Toni Livers (15e). Un autre cador a fini en roue libre, Petter Northug, classé 50e…

Dans l’aire d’arrivée, Cologna faisait contre mauvaise fortune bon coeur. Avec le sourire et en toute décontraction, il expliquait avoir pressenti avant le départ qu’il n’aurait aucune chance. “La piste est vite devenue extrêmement molle”, soulignait le champion du Val Müstair, qui ne se voilait pas la face. “Je n’avais pas aujourd’hui d’assez bonnes jambes pour espérer une médaille”, a-t-il reconnu.

De fait, la malédiction du 15 km aux Mondiaux se poursuit pour Cologna. A Val di Fiemme il y a deux ans, il avait fini 8e, et même 25e en 2011 à Oslo, les deux fois en raison, partiellement, d’un matériel peu performant. Mais dans l’absolu, le 15 km reste une discipline qui sied au Grison, qui a remporté deux de ses trois titres olympiques sur la distance.

Dans le camp suisse, la bonne surprise est venue de Toni Livers. Tout juste remis d’un refroidissement qui a perturbé sa préparation ces dernières semaines, le Grison (15e) a brûlé la politesse pour 17” à son illustre coéquipier, tandis que Jonas Baumann se classait 36e. “Je suis assez content, mais le top 10 était possible aujourd’hui”, a commenté Livers.

Seule épreuve aux Mondiaux à se disputer avec des départs échelonnés, le 15 km ne pouvait que consacrer un homme fort, indépendamment des conditions. Et cet homme, mercredi, s’appelait Johan Olsson. Le Suédois de 34 ans, champion du monde du 50 km en 2013, n’avait couru qu’une seule course de Coupe du monde avant Falun. Il est arrivé frais comme un gardon et magnifiquement préparé pour briller devant ses fans, fort aussi de sa grande expérience. Et il a su faire fructifier son “petit” no de dossard (le 17) pour l’emporter avec 17” d’avance sur le Français Maurice Manificat et 19” sur Anders Gloeersen, qui sauve la Norvège de la débâcle.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision