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De nouveaux pourparlers de paix sur la Syrie s’ouvrent à Astana

(Keystone-ATS) De nouveaux pourparlers de paix entre le régime de Damas et les rebelles syriens se sont ouverts jeudi à Astana, au Kazakhstan. Ils sont censés contribuer au règlement du conflit avec des avancées concrètes alors que le processus politique de Genève est bloqué.

Ces négociations, parrainées par la Russie et l’Iran, alliés de Damas, et par la Turquie, soutien des rebelles, seront menées à huis clos jeudi et doivent déboucher vendredi sur une déclaration finale. Le sort des otages et des prisonniers, la livraison de l’aide humanitaire et le fonctionnement des zones de “désescalade” seront notamment évoqués, selon le ministère kazakh des Affaires étrangères.

Il s’agit du huitième round de négociations entre régime et rebelles à Astana. Ce processus de paix se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle à celui, politique, de Genève, placé sous égide de l’ONU.

Il a notamment abouti à la mise en place de quatre zones dites “de désescalade” en Syrie: dans la région d’Idleb (nord-ouest), dans celle de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud.

Blocages multiples

Le dernier round de pourparlers, fin octobre, s’est achevé sans avancée tangible mais avec une proposition russe de réunir à Sotchi une trentaine de forces politiques syriennes de tous bords, une réunion dont l’organisation est toutefois extrêmement compliquée.

Ce projet de “Congrès national syrien” ne s’est toujours pas concrétisé. Il bloque notamment sur la participation des Kurdes qu’Ankara rejette.

Ces pourparlers se déroulent un peu plus d’une semaine après l’annonce par le président russe Vladimir Poutine du retrait d’une partie des troupes russes déployées sur le territoire syrien, où a été annoncée la “libération totale” du territoire de l’emprise du groupe Etat islamique (EI).

Ils interviennent également une semaine après l’échec du dernier round de négociations de Genève. L’émissaire des Nations unies Staffan de Mistura a accusé la délégation du régime de “ne pas avoir cherché vraiment à avoir un dialogue” avec l’opposition.

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