De retour dans les kiosques, “Charlie Hebdo” se vend doucement
(Keystone-ATS) Le nouveau numéro de “Charlie Hebdo”, sorti mercredi dans les kiosques, s’écoulait plus calmement que le numéro des “survivants” publié immédiatement après l’attaque du 7 janvier. Le journal a été tiré à 2,5 millions d’exemplaires. Il est en vente depuis mercredi matin également en Suisse romande.
“Ça se vend doucement, ça n’a rien à voir avec le dernier numéro”, a indiqué un kiosquier de la gare Saint-Lazare à Paris. “En une heure, on en a vendu une vingtaine. La dernière fois, les 240 qu’on nous avait livrés étaient partis au bout d’une heure”.
“On nous l’achetait par dizaines de numéros en janvier. Il y avait la queue devant le kiosque. Cette fois, c’est un ou deux par personne”, a précisé un autre kiosquier.
Mais dans d’autres lieux de France, le nouveau numéro s’arrachait. A la gare de Lille Flandres par exemple, nombreux étaient les acheteurs de “Charlie Hebdo”. “On en a reçu environ 300 et 150 sont déjà partis alors qu’on a ouvert à 5h30”, a expliqué une femme qui travaille dans un relais de presse. Avant les attentats, elle en recevait 16 par semaine. “La plupart des gens l’achètent avec le Canard Enchaîné”, a-t-elle souligné.
“Cette fois-ci, ils ont bien anticipé, on en a eu beaucoup plus dès la première livraison”, s’est félicité de son côté un gérant d’une boutique Relay dans la gare Saint-Charles de Marseille.
Dans les kiosques romands
En Suisse romande également, le nouveau “Charlie Hebdo” est dans les kiosques Naville depuis mercredi matin contrairement à janvier où le numéro était arrivé avec un ou deux jours de décalage. Environ 20’000 exemplaires ont été distribués. “Nous n’en vendions qu’à peine 300 exemplaires par semaine avant les attentats”, a souligné à l’ats le directeur de Naville Presse, Alain Meynier.
“Cette fois, nous avons pu le distribuer en même temps qu’en France”, poursuit M. Meynier.
Selon les relevés d’une douzaine de points de vente Naville en Suisse romande, entre 15 % et 20 % des exemplaires distribués avaient déjà trouvé preneurs mercredi à la mi-journée, a par ailleurs fait remarquer M. Meynier.
