Des perspectives suisses en 10 langues

Des dizaines de milliers de francs de dégâts au centre de Genève

(Keystone-ATS) Une manifestation non autorisée a dégénéré dans la nuit de samedi à dimanche au centre-ville de Genève. Une vingtaine de vitrines ont été brisées et d’innombrables tags ont été peints sur des façades et sur du mobilier urbain.

Cette manifestation sauvage, qui a rassemblé près de 500 personnes, a largement dégénéré. Une vingtaine de vitrines de banques, bijouteries et même d’un salon de coiffure ont été cassées. Des tags à foison ont essaimé sur tout le parcours, du parc des Cropettes jusqu’au boulevard Carl-Vogt où s’est déroulée la confrontation avec les forces de l’ordre.

Le montant des déprédations est très lourd puisqu’il atteint des dizaines de milliers de francs. La gare, la rue de la Corraterie, le Musée Rath et le Grand Théâtre, notamment, ont été vandalisés. La façade du Grand Théâtre a presque changé de couleur, la faute à de multiples projections de peinture et même du goudron a été jeté entre autres sur les statues situées sur l’avant-corps central.

Une multitude de symboles et de dessins ont été tracés sur des façades, des devantures et autres vitrines. De nombreux slogans hétéroclites ont également été badigeonnés, attaquant tour à tour les banques, la police, les lois et le capitalisme. Plusieurs défendaient la liberté, les réfugiés et la Palestine, indifféremment en français, allemand ou en anglais.

Pierre Maudet fustigé

Certaines inscriptions visant Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge de la sécurité et de l’économie, ont également été remarquées le long du parcours. Le cortège, qui s’était donné rendez-vous au parc des Cropettes à 22h00, est ensuite descendu de Montbrillant à Cornavin, poursuivant sa route vers Bel-Air plus la Place Neuve.

Ce rendez-vous nocturne, initié pour protester contre les coupes budgétaires visant les lieux de culture alternative, s’est terminé au boulevard Carl-Vogt. Les forces de l’ordre y attendaient les manifestants avec un fourgon tonne-pompe. Deux policiers ont été légèrement blessés durant la confrontation.

Aucune arrestation n’a encore eu lieu. “Le travail d’enquête pour identifier les casseurs, qui étaient une trentaine, a commencé. Nous exploiterons notamment les caméras de vidéosurveillance disséminées sur leur parcours”, a précisé dimanche à l’ats le porte-parole de la police, Jean-Philippe Brandt.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision