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Des militants protestent contre la consommation d’ailerons à Hong Kong

Hong Kong représente un des premiers marchés au monde pour les ailerons de requins qui sont considérés comme un met exquis par les Asiatiques. KEYSTONE/AP/KIN CHEUNG sda-ats

(Keystone-ATS) Plusieurs dizaines de militants se sont déguisés samedi en requins sanguinolents pour protester contre leur “massacre” devant un des restaurants les plus populaires de Hong Kong. Celui-ci sert une soupe d’ailerons.

Hong Kong représente un des premiers marchés au monde pour les ailerons de requins qui sont considérés comme un met exquis par les Asiatiques et souvent consommés en soupe lors de prestigieux banquets.

“Quand les achats (d’ailerons) s’arrêtent, les massacres (de requins) peuvent aussi s’arrêter”, ont scandé une trentaine de manifestants parmi lesquels figuraient des enfants.

“Couper les ailerons des requins est quelque chose de très cruel que beaucoup de gens pratiquent. Donc nous sommes en train d’essayer de faire en sorte qu’une chaîne de restaurants arrête d’en vendre”, a déclaré Narnie Hockings, 11 ans, avant d’enfiler son déguisement de prédateur.

“Espèce à bas risque”

La chaîne Maxim’s a répondu en expliquant que les ailerons de requins qu’elle propose proviennent d’une espèce considérée à bas risque et que leur consommation avait chuté de façon significative dans ses établissements depuis qu’ils avaient commencé à promouvoir des menus sans en 2010.

Les manifestants ont également déversé un sac de faux ailerons de requins coupés de leurs costumes, près de là où attendaient des clients pour déjeuner.

70 millions de morts par an

Plus de 70 millions de requins sont tués chaque année, selon la World Wildlife Foundation.

L’appétit insatiable des consommateurs asiatiques pour leur chair, leur huile, leur peau ou même leur foie, a fait des requins une cible de plus en plus recherchée des pêcheurs.

Leur pratique la plus décriée, qui consiste à couper les ailerons et à rejeter à la mer les prédateurs amputés vivants, a été formellement interdite, même si elle subsiste encore dans certaines zones de l’océan Indien ou du Pacifique.

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