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Des mini-caméras pour la police des transports à Lausanne et Zurich

L'expérience est menée jusqu'à la fin de l'année(CFF/Christian Beutler). CFF/Christian Beutler sda-ats

(Keystone-ATS) Depuis lundi, la police des transports teste l’utilisation de caméras de corps à Lausanne et à Zurich. L’expérience va durer jusqu’à la fin de l’année. Elle déterminera si l’usage de ces “bodycams” est utile.

Deux caméras sont mises en service à Lausanne et deux à Zurich. Les agents s’en serviront en gare et lorsqu’ils patrouillent dans les trains de la région. Les appareils sont fixés sur l’épaule des agents, et sont signalés par l’indication “police vidéo”.

Point important: les voyageurs doivent savoir quand la caméra filme. “Avant d’enregistrer, les agents sont tenus d’avertir les voyageurs. C’était l’une des conditions du préposé fédéral à la protection des données”, a expliqué à l’ats Frédéric Revaz, porte-parole des CFF.

Pas en permanence

Les mini-caméras ne filmeront pas en permanence. Les agents décideront quand ils souhaitent s’en servir. “Ce sera lors de conditions spéciales. Lorsque l’agent fait l’objet de menaces, pour sa défense personnelle. Ou pour la collecte de preuves, lorsque l’agent est le témoin d’un délit”, a ajouté M. Revaz.

L’essai pilote fera l’objet d’un suivi scientifique. Un rapport sera remis au préposé fédéral à la protection des données.

Moins de violences ?

Ces dernières années, le niveau de sécurité est resté stable dans les gares et à leurs abords. Les CFF enregistrent néanmoins régulièrement des actes de violence ou des accusations injustifiées à l’encontre de leurs collaborateurs, notamment dans les trains. L’essai permettra d’examiner si ces caméras permettent de diminuer les actes de violence envers le personnel.

Depuis début février, un test similaire est en cours auprès de la police municipale de Zurich. Huit caméras sont utilisées. La Ville a édicté une base légale qui règle les conditions de cet essai pilote, dont la durée reste ouverte.

Ces mini-caméras sont de plus en plus souvent utilisées, notamment à l’étranger. Mais elles suscitent parfois des réticences: en 2015, le Grand Conseil vaudois avait refusé d’étudier la possibilité d’en équiper la police. Une motion a été rejetée l’an dernier à Genève.

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