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Des proches d’Abaaoud et d’Amimour tués par des raids

(Keystone-ATS) Une dizaine de responsables de l’Etat islamique (EI), dont certains liés au commando du 13 novembre à Paris, ont été abattus par des raids en Syrie en décembre, selon le Pentagone. L’armée de Bachar al-Assad continue de progresser sur le terrain.

Le Français Charaffe al-Mouadan, de l’EI , “lié directement” au djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, instigateur présumé des attentats de Paris, a été tué lors de raids ciblés en Syrie, a affirmé mardi le colonel américain Steve Warren, porte-parole de la coalition. Selon lui, il a trouvé la mort la veille de Noël.

Al-Mouadan “préparait activement d’autres attaques”, a indiqué le colonel. Il était aussi un ami de l’un des kamikazes du Bataclan Samy Amimour et était allé en Syrie en 2013, alors qu’il avait été mis en examen en France mais laissé libre sous contrôle judiciaire.

Les enquêteurs français se montraient toutefois plus prudents. “En l’état rien ne permet d’affirmer son implication” dans les attentats de Paris, a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier.

Banlieue parisienne

Né en 1989 à Bondy de parents marocains, il venait de la banlieue nord-est de Paris. C’est à Drancy, non loin de Paris, qu’il a passé sa jeunesse et qu’il a été arrêté en 2012 alors qu’il s’apprêtait à partir avec deux amis de quartier, dont Samy Amimour, au Yémen ou en Afghanistan via la Somalie. Le trio s’était radicalisé sur Internet.

Une dizaine d’autres responsables de l’EI ont été tués en décembre, a précisé Steve Warren, parmi lesquels Abdoul Kader Hakim, chargé de faciliter les opérations extérieures de l’EI. Lui aussi avait des liens avec les auteurs des attaques à Paris du 13 novembre. Abdoul Kader Hakim aurait été tué le 26 décembre lors d’un raid à Mossoul.

Terrain grignoté par l’armée

Dans la guerre que se livre sur le terrain l’armée du président Bachar al-Assad, les rebelles de différents bords et les djihadistes, l’armée a repris du terrain dans le sud, dans la province de Deraa, en s’emparant d’une base (“Brigade 82”) et des combats l’opposaient mardi aux rebelles dans la localité de Cheikh Miskine, a indiqué l’agence de presse officielle syrienne Sana.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé ces avancées en faisant état de violents combats entre l’armée, aidée par des combattants du Hezbollah libanais, et de plusieurs raids aériens. Les forces pro-régime ont pris la partie nord de Cheikh Miskine lundi et la base mardi, a précisé l’ONG.

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