Des scientifiques fribourgeois survolent le Kilimandjaro

(Keystone-ATS) Berne – Une équipe scientifique de l’Université de Fribourg a effectué un premier vol au-dessus du Kilimandjaro. De nombreuses données qui permettront de mieux comprendre l’influence du volcanisme sur le climat mondial ont été collectées, a précisé lundi l’université dans un communiqué.
Deux précédents essais avaient échoué pour cause de vent. Les courants ayant entraîné le ballon vers le sud lors du présent vol, effectué jeudi, l’équipage n’est monté que jusqu’à 5500 mètres, alors que le plan initial prévoyait un survol du Kibo, le plus haut sommet du Kilimanjaro qui culmine à 5895 mètres.
Les scientifiques emmenaient dans leurs bagages un compteur de particules ainsi qu’un collecteur électrostatique et un filtre à particules conventionnel. De nombreuses mesures ont pu être prises, malgré quelques difficultés dues au fort taux d’humidité dégagé au niveau de la couverture nuageuse.
Les minéralogistes Mario Meier et Daniel Wiedenmann ont poursuivi l’expédition en se rendant dimanche sur l’Ol Doinyo Lengai, un volcan actif à une centaine de kilomètres au nord-ouest du Kilimandjaro. L’activité du volcan rendant un survol en ballon trop dangereux, l’expédition se poursuivra à pied jusqu’au sommet.
Les scientifiques y rassembleront d’autres échantillons de particules, a indiqué Bernard Grobéty, professeur de minéralogie et co-responsable de la direction scientifique de l’expédition.
Le massif du Kilimandjaro est doté d’une calotte de glace qui représente un centre d’archives climatiques géant qu’il est urgent d’étudier, explique l’université. D’une surface de 12 km2 au début du XXe siècle, les glaciers du Kilimandjaro ne couvrent en effet plus aujourd’hui que 2,5 km2.
Les données récoltées seront examinées sous la direction du professeur Grobéty de l’Université de Fribourg (CH) et du professeur Joerg Keller, de l’Université Albert-Ludwig de Freiburg (D).