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Deux fillettes mortes en France, la mère en garde à vue

Le père des enfants, un sous-officier de la brigade de gendarmerie de Limonest, était dimanche en déplacement pour une épreuve sportive. (photo symbolique, archives) KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) La mère de deux fillettes retrouvées dimanche décédées dans leur chambre d’une caserne de gendarmerie près de Lyon a été placée en garde à vue, a-t-on appris lundi de source proche de l’enquête. Les deux enfants, nées en 2012 et 2014, étaient parties se reposer.

C’est leur mère qui les a retrouvées inanimées dans leurs lits, a indiqué à l’AFP la gendarmerie, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. La mère, en état de choc, avait été transportée à l’hôpital dimanche soir, où elle se trouvait encore lundi en début de soirée.

Le père des enfants, un sous-officier de la brigade de gendarmerie de Limonest, était dimanche en déplacement pour une épreuve sportive.

Initialement ouverte pour “recherche des causes de la mort”, l’enquête a été basculée vers le chef d'”homicides” à l’issue d’auditions, selon une source proche du dossier.

Hypothèse de travail

Les autopsies réalisées lundi après-midi n’ont pas permis de déterminer les causes du décès des deux enfants, selon cette source. Des analyses toxicologiques sont en cours.

Des sources de presse évoquent l’éventualité d’un empoisonnement des deux soeurs par leur mère, en cours de séparation avec son mari gendarme. “C’est une des hypothèses de travail”, a indiqué une source proche de l’enquête sans plus de précisions.

En léger retrait par rapport à la gendarmerie, une douzaine d’appartements de fonction abrités dans un immeuble de deux étages tout en longueur accueillent à Limonest les familles des gendarmes. À 12 kilomètres au nord-ouest de Lyon, Limonest compte quelque 3500 habitants. Cette commune tranquille de la métropole lyonnaise accueille des familles aisées, attirées par ses espaces naturels, et des sièges sociaux d’entreprises high tech.

Une cellule de crise a été ouverte lundi dans l’école où étaient scolarisées les deux fillettes.

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