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Deux journées de prévention organisées à Genève

Un hélicoptère et des plongeurs-sauveteurs ont participé à une démonstration de sauvetage lors de la première des deux journées de prévention sur la baignade dans le Rhône, à Genève. KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) La première des deux journées de prévention sur la baignade dans le Rhône a fait la part belle, samedi à Genève, à des démonstrations. La particularité et les dangers de la nage en eau vive ont également été rappelés.

Un hélicoptère qui s’immobilise le temps de larguer un plongeur pour ramener en sécurité un nageur en difficulté: voilà la simulation la plus spectaculaire à laquelle les promeneurs et les nageurs ont pu assister. Chacun a ensuite pu s’exercer à utiliser une corde de sauvetage et une bouée, puis à pratiquer les premiers soins sur un mannequin.

Ces deux journées de prévention sont organisées pour la première fois, au sentier des Saules. Depuis cinq ou six ans, les bords du Rhône ont vu leur fréquentation augmenter en flèche, de même que les amateurs de baignade. Cet engouement a multiplié les accidents ces dernières années. En 2017, deux personnes s’y sont déjà noyées.

“Les gens surestiment leur capacité et sous-estiment les conditions, notamment le courant. Nager en eau vive n’est pas quelque chose d’anodin”, explique Frédéric Jaques, chef d’Etat-major au Service d’incendie et de secours (SIS). Les courants peuvent être forts ou imprévisibles et la température de l’eau varie de plusieurs degrés en raison du barrage du Seujet.

“Les Genevois sont relativement au courant de ces particularités, mais pas les étrangers. C’est pourquoi nous proposons un dépliant informatif en anglais, en espagnol et en portugais. Nous travaillons également avec des associations qui connaissent bien les jeunes et les communautés”, déclare Luc Barthassat, conseiller d’Etat en charge du Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA).

Dispositifs de sécurité installés

Afin de sécuriser la baignade, trois îlots de sauvetage ont été installés il y a quelques jours sur le fleuve, en aval du pont Sous-Terre. En plus de permettre aux nageurs en difficulté de s’accrocher, ils aident les témoins à indiquer plus précisément le lieu d’intervention. Sept bouées ont également été disposées sur les berges, de même qu’autant de panneaux informatifs.

“Aujourd’hui, il n’est plus question d’autoriser ou d’interdire la baignade. Des centaines de personnes viennent ici chaque jour durant l’été, c’est à nous de nous adapter. D’autres aménagements sont à venir”, précise Luc Barthassat. Il prévoit notamment d’autres bouées et peut-être un signal qui préviendrait de l’ouverture des vannes du barrage du Seujet.

Le DETA s’est inspiré du dispositif de la Police du Rhin pour organiser ces journées, qui rassemblent également la police de la navigation, le SIS et les Services Industriels de Genève. L’objectif est à la fois d’informer les usagers des caractéristiques du Rhône, de répondre à leurs questions et de les responsabiliser.

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