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Diagnostic préimplantatoire: médecins et gynécologues favorables

(Keystone-ATS) Le diagnostic préimplantatoire doit être autorisé en Suisse. La FMH et Gynécologie suisse SSGO invitent les citoyens à se prononcer à nouveau en faveur de cette pratique lors des votations fédérales du 5 juin.

L’année dernière, le peuple a plébiscité une adaptation de la Constitution fédérale, rappellent les deux organisations dans un communiqué mercredi. Mais suite au référendum lancé contre la loi sur la procréation médicalement assistée par le Parti évangélique, des milieux chrétiens et des organisations de défense des handicapés, le peuple devra se prononcer une nouvelle fois en juin.

Pratique stricte

La loi révisée permet aux couples concernés de bénéficier en Suisse d’un traitement moins lourd réduisant le nombre d’interruptions de grossesse et le risque de grossesses multiples, avancent FMH et Gynécologie suisse SSGO. Les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants ou qui sont concernés par des maladies héréditaires graves sont actuellement confrontés en Suisse à une législation restrictive.

Même la loi soumise au vote reste l’une des plus sévère en Europe. Elle pose des limites claires en n’autorisant le diagnostic préimplantatoire qu’en cas de maladies familiales héréditaires connues ou de fécondation artificielle pour concrétiser un désir d’enfant. En revanche, les bébés sur mesure, le don d’embryons ou encore les mères porteuses restent clairement interdits.

Diminuer la lourdeur du traitement

Actuellement, le nombre d’embryons imprégnés pouvant être développés hors du corps de la femme ne peut être supérieur à trois. La loi révisée prévoit d’augmenter ce nombre à douze. Avec cette nouvelle méthode, un seul embryon est transféré au jour 5 au lieu de deux à trois embryons au jour 2 actuellement.

En comparaison à la loi aujourd’hui en vigueur, la nouvelle règle des douze permet une réduction importante du nombre de transferts d’embryons susceptibles d’induire une grossesse. La durée du traitement et les risques de grossesse multiple diminuent considérablement, ainsi que les coûts du traitement qui restent à la charge des couples.

Eviter des interruptions de grossesse

Le diagnostic préimplantatoire a lieu beaucoup plus tôt que l’actuel diagnostic prénatal et l’analyse génétique est effectuée avant l’implantation de l’embryon dans l’utérus de la mère. Le couple n’est donc plus confronté à la décision d’une interruption de grossesse, comme c’est actuellement le cas avec le diagnostic prénatal.

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