Diversité, croissance et calme dans le ciel religieux fribourgeois
(Keystone-ATS) Les communautés religieuses du canton de Fribourg sont quasi toutes en expansion. Leur développement se fait dans le calme et la bonne entente. Tels sont les constats d’une étude publiée lundi par le Conseil d’Etat et réalisée par l’Institut Religioscope.
L’étude fait partie de la réponse que le Conseil d’Etat apporte à la question déposée par les députés du Grand Conseil, Daniel de Roche (PEV) et Laurent Thévoz (Verts), suite au scrutin fédéral sur les minarets. Des tensions, voire des heurts, étaient craints.
Ce n’est peut-être pas médiatiquement porteur, mais force est de constater qu’il n’y a pas de fortes tensions dans ou entre les communautés religieuses du canton, a expliqué devant la presse l’auteur de l’étude Jean-François Mayer. Même les sujets qui peuvent fâcher comme le port du foulard islamique ont été désarmorcés.
Il y a deux ans, le parlement cantonal a décidé à une très large majorité que les écolières portant le foulard pouvaient continuer à l’arborer en classe. La décision avait été soutenue par la conseillère d’Etat Isabelle Chassot pour qui la religion a sa place dans la sphère publique mais doit éviter tout prosélytisme.
Carré religieux au cimetière
Les communautés musulmanes pour l’essentiel originaire de Turquie ou des Balkans ne sont pas demanderesses d’un statut de droit public. Plutôt qu’une reconnaissance juridique, elles souhaitent une reconnaissance morale et être acceptées comme partenaires dans la société.
Ces communautés pourraient à l’avenir demander un carré religieux pour les inhumations. Pour le moment cependant, la pratique du rapatriement des dépouilles est largement répandue. Mais l’intégration aidant, elle pourrait changer. Pour mémoire, la communauté juive dispose d’un tel site.
Selon le directeur de l’Institut Religioscope, une des particularités de Fribourg est que toutes les communautés religieuses progressent. Ce qui est largement expliqué par le fort dynamisme démographique du canton.
