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Dominique Strauss-Kahn reste inculpé de proxénétisme en France

(Keystone-ATS) L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, reste poursuivi pour “proxénétisme aggravé en bande organisée” dans le nord de la France. La demande d’annulation de sa mise en examen déposée par ses avocats a été rejetée mercredi.

Les avocats de “DSK”, qui a conclu le 10 décembre dernier un accord à l’amiable avec la femme de chambre du Sofitel de New York qui l’accusait de viol, ont immédiatement annoncé qu’ils allaient se pourvoir en cassation contre cette décision de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai.

“La défense de M. Dominique Strauss-Kahn a la certitude qu’il sera finalement lavé des accusations absurdes de proxénétisme dont il fait l’objet, accusations qui heurtent tout autant le bon sens que l’analyse juridique”, écrivent Frédérique Baulieu, Henri Leclerc et Richard Malka.

Dans un communiqué, ils font état de “nombreuses et graves violations des droits de la défense”, citant l’absence de précision de ce qui est reproché à leur client, de “nombreuses dénaturations de faits” et la “création d’une définition du proxénétisme qui n’est pas celle prévue par la loi”.

Parallèle avec l’affaire Outreau

La défense de Dominique Strauss-Kahn estime que les juges de Douai se sont contentés de confirmer le travail de l’instruction et n’hésite pas à effectuer un parallèle entre le traitement de leur client et l’affaire de pédophilie d’Outreau, lors de laquelle une dizaine de personnes avaient été accusées de viols d’enfants avant d’être innocentées après avoir passé deux années en prison.

Les requêtes en nullité de la procédure déposées par les autres personnes mises en examen, dont l’ancien commissaire Jean-Christophe Lagarde et des responsables d’entreprise qui auraient organisé et financé des déplacements avec des prostituées aux Etats-Unis et à Paris, sont également rejetées.

Olivier Bluche, l’avocat du commissaire Lagarde, a annoncé qu’il allait aussi se pourvoir en cassation. “Je ne peux pas accepter que des pièces du dossier soient délivrées à la presse, que les juges reçoivent dans leur bureau des témoins avec une caricature de DSK accrochée au mur”, a-t-il déclaré. DSK a reconnu lors d’auditions avoir participé à des soirées libertines avec des femmes dont il affirme avoir ignoré qu’il s’agissait de prostituées.

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