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Doris Leuthard: “Il ne faut pas seulement diriger, mais coopérer”

"Il ne faut pas seulement diriger, mais surtout coopérer de manière responsable.", a déclaré Doris Leuthard en ouverture du Forum économique de Davos. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Doris Leuthard a donné mardi peu après 11h00 le coup d’envoi du 47e Forum économique de Davos (GR). Après avoir souhaité une “cordiale bienvenue” aux participants, la présidente de la Confédération a appelé les “grands” de ce monde à davantage de coopération.

“Le monde de demain fera de moins en moins la distinction entre pays industrialisés et pays en développement de même qu”entre élites et peuple”, a déclaré Mme Leuthard, selon le texte de son allocution. “Nous sommes tous le peuple. Nous sommes tous de ce monde. Voilà pourquoi il ne faut pas seulement diriger, mais surtout coopérer de manière responsable.”

Et de citer l’accord de Paris comme un modèle en la matière. La conseillère fédérale a d’abord fait part de son inquiétude face à plusieurs transformations dans le monde: extrémisme et conflits, instabilité au sein de l’Union européenne, nationalisme et protectionnisme.

Et elle a identifié quatre défis majeurs qui “nous” attendent. Tout d’abord, le contexte économique actuel, parfois “explosif”, est peu favorable aux investissements, à la stabilité et à la croissance.

Etats-Unis interpellés sur le climat

Sur le dossier du changement climatique, avec l’accord de Paris (COP 21), “les fondements d’une politique raisonnable en termes d’énergie, de climat et d’environnement sont posés”, a affirmé la cheffe du Département fédéral de l’environnement, du transport, de l’énergie et de la communication (DETEC).

“La Chine est sur la bonne voie et sert d”exemple pour d”autres pays”, a-t-elle ajouté. “Mais qu’entreprendra chaque pays, en particulier les États-Unis, pour le mettre en œuvre?”.

Les deux autres défis sont d’ordre socio-économique: investir dans la formation doit être une priorité pour “donner une perspective aux jeunes “générations”. Et le fossé entre riches et pauvres dans le monde, qui tend à s’accentuer, doit être combattu afin de “ne pas compromettre la paix sociale”, a plaidé Mme Leuthard.

Pas de solution unique

Pour parvenir à relever ces défis, “nous devons également nous défaire de l’idée qu’il existe une solution globale. Si nous vivons tous sur la même planète, de nombreuses personnes vivent dans des mondes différents et souvent opposés. C’est pourquoi il n’y aura jamais de solution unique à tous les problèmes, valable pour tous et dans tous les pays”, comme justement l’accord de Paris sur le climat.

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