Doris Leuthard veut que les cantons travaillent ensemble
(Keystone-ATS) La conseillère fédérale Doris Leuthard a enjoint samedi les Suisses de l’étranger à faire preuve de patience sur le vote électronique. La ministre souhaite une plus grande collaboration entre les cantons dans ce domaine.
“J’espère que les cantons se mettent ensemble pour trouver une solution”, a indiqué samedi à Genève Mme Leuthard lors du 93e congrès des Suisses de l’étranger. Pour la cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) il faut maintenant dépasser les projets pilotes.
Mercredi, le Conseil fédéral avait annoncé que seuls quatre cantons (GE, LU, BS et NE) pourront offrir à leurs électeurs la possibilité de voter par internet lors des élections fédérales de l’automne. Neuf cantons ont été recalés par le gouvernement, leur système présentant des lacunes sur le plan de la sécurité.
Cette décision a déçu les Suisses de l’étranger et leur organisation. Doris Leuthard leur a répondu samedi, leur demandant encore un peu de patience. La conseillère fédérale s’est déclarée persuadée que les failles de sécurité détectées dans certains systèmes de vote électronique seront rapidement comblées.
Une question de confiance
Le Conseil fédéral soutient l’introduction du vote électronique pour tous, mais le système doit être sans risque, a précisé Mme Leuthard. Il ne doit pas pouvoir être piraté. Le secret du vote est un des grands acquis de notre démocratie et les citoyens suisses doivent pouvoir faire confiance aux autorités sur ce point, a-t-elle noté.
Le Congrès des Suisses de l’étranger s’est tenu à Genève depuis vendredi. Quelque 746’000 Suisses vivent à l’étranger à ce jour. Ils représentent près du dixième de la population nationale. L’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) fêtera par ailleurs ses 100 ans d’existence en 2016.
Le prochain congrès des Suisses de l’étranger aura lieu à Berne du 5 au 7 août 2016. En cette année de jubilé, il aura pour thème: “La Suisse dans le monde”. Il s’agira “de se pencher sur le développement de la mobilité internationale dans les années à venir ainsi que sur le rôle de l’OSE dans 20 ans”.
