Des perspectives suisses en 10 langues

Douze ans de prison requis contre l’ex-compagne d’Evo Morales

Bolivie: "Le ministère public va demander une peine de prison allant jusqu'à 12 ans contre Gabriela Zapata", ex-compagne du président Evo Morales. Elle est accusée d'enrichissement personnel (archives). KEYSTONE/AP/JUAN KARITA sda-ats

(Keystone-ATS) Le ministère public en Bolivie va requérir une peine de 12 ans de prison contre Gabriela Zapata, l’ancienne compagne du président Evo Morales, pour enrichissement illicite. Il l’a toutefois disculpée des accusations de trafic d’influence.

“Le ministère public va demander une peine allant jusqu’à 12 ans de prison contre Mme Zapata”, a déclaré jeudi le procureur général Ramiro Guerrero. Et de préciser avoir “présenté une accusation et être en mesure de démontrer que ces délits ont été commis”.

Gabriela Zapata, en détention provisoire depuis février, était la responsable commerciale de l’entreprise de BTP chinoise CAMC. Cette société a signé des contrats pour quelque 560 millions de dollars avec l’Etat bolivien.

Histoire de paternité

Gabriela Zapata a aussi été au centre d’une histoire rocambolesque qui a passionné les Boliviens ces derniers mois. Elle avait présenté devant la justice un enfant qu’elle affirmait être le fils d’Evo Morales, ce qui a été démenti par la suite.

En février, la presse avait révélé que le président de gauche, 56 ans, et la jeune femme, 28 ans, avaient eu une relation il y a dix ans et qu’un enfant en était né. En avril, Evo Morales s’était soumis à un test de paternité.

Mais Gabriela Zapata, qui avait pourtant présenté un enfant devant la justice, avait ensuite refusé de l’amener à un examen médical, arguant que les médecins pouvaient falsifier les résultats des analyses.

“Inexistence”

En mai, la justice a conclu à l'”inexistence” de ce fils supposé, qui avait été remplacé par un autre enfant devant les autorités judiciaires. Alors qu’elle avait dans un premier temps affirmé que l’enfant avait survécu, Gabriela Zapata a finalement reconnu devant la justice qu’il était mort en 2009.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision