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DSK soutient avoir une sexualité sans lien avec la prostitution

(Keystone-ATS) Dominique Strauss-Kahn a tenté de battre en brèche mercredi la théorie “absurde” selon laquelle sa pratique sexuelle, plus “rude” que la moyenne, prouve qu’il savait qu’il avait affaire à des prostituées lors des orgies qui lui valent d’être jugé pour proxénétisme aggravé à Lille. L’ex-patron du FMI déchu s’exprimait au deuxième jour de son audition.

Dominique Strauss-Kahn, 65 ans, est soupçonné d’avoir été l’instigateur et le “principal bénéficiaire” de rencontres avec des professionnelles organisées entre 2008 et 2011 par ses amis du nord de la France à Lille, Paris, Bruxelles et Washington.

Il persiste à soutenir n’avoir jamais su que les femmes étaient des prostituées, ni avoir été à l’origine des rencontres. “Je dois avoir une sexualité (…) qui, par rapport à la moyenne des hommes, est plus rude”, a-t-il dit, assurant le “découvrir” avec cette affaire. “Ça n’implique en rien pour moi qu’il y ait un quelconque lien avec la prostitution.”

“DSK” a déploré les termes employés dans le dossier par des prostituées pour décrire les soirées passées avec lui. “Les comportements que j’ai, il est loisible à chacun de ne pas les apprécier”, a-t-il dit. Mais la logique selon laquelle certains comportements impliquent nécessairement la présence de professionnelles est “absolument absurde”, a-t-il avancé.

Il s’est agacé de certaines questions des parties civiles. Quel intérêt pour le tribunal d’y revenir de manière sempiternelle, “sauf à vouloir me faire comparaître devant les juges pour pratiques sexuelles dévoyées?”, s’est-il interrogé.

Aucun respect

Les deux anciennes prostituées qui ont témoigné jusqu’à présent ont elles souligné le caractère brutal de leurs rapports intimes avec DSK, ce qui selon elles montrait bien qu’il savait parfaitement qui elles étaient.

L’une d’elles ,”Jade”, a notamment témoigné mercredi d’une expérience “désagréable”, dans un hôtel belge, avec celui qu’elle appelle “Monsieur machin”. “Pour m’avoir infligé ce qu’il m’a infligé, il ne devait pas avoir beaucoup de respect pour moi”, a-t-elle relevé.

Voyage à Washington

Le tribunal a aussi évoqué un deuxième voyage à Washington fin 2010, de trois prostituées. Au cours de l’enquête, l’une d’elles a affirmé qu’une de ses amies lui avait dit avoir parlé argent avec DSK.

Mais selon ce dernier, la femme en question se présentait comme une libertine assumée. “J’ai pu lui dire que comme elle est à Bruxelles et si elle vient à Paris, je lui paierais ses frais”, a-t-il expliqué.

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