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Ebola a fait plus de 2400 morts en Afrique de l’Ouest, selon l’OMS

(Keystone-ATS) Cuba a frappé un grand coup vendredi en annonçant le déploiement de 165 médecins et infirmiers en Sierra Leone. Il s’agit de l’aide en personnel la plus importante envoyée par un Etat contre l’épidémie d’Ebola, qui a déjà fait plus de 2400 morts en Afrique de l’Ouest.

Il s’agit de l’envoi “le plus important” d’experts de la santé par un Etat depuis que l’épidémie a éclaté en début d’année, a souligné la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, à Genève.

Et de se livrer à un vibrant hommage: “la capacité de Cuba à former des médecins et des infirmiers exceptionnels et sa générosité pour aider les pays sur la voie du progrès sont reconnues dans le monde entier”.

Tous volontaires

Depuis la révolution castriste, l’aide dans le secteur de la santé a été l’un des instruments-clés de la diplomatie cubaine, notamment en Afrique.

Pour venir en aide à la Sierra Leone, Cuba va envoyer une brigade de 165 collaborateurs, constituée de 62 médecins et 103 infirmiers, a expliqué le ministre cubain de la Santé, Roberto Morales Ojeda.

“Tous ont déjà participé antérieurement à des situations post-catastrophes naturelles et épidémiologiques”, se sont déclarés volontaires et ont travaillé en Afrique, a ajouté le ministre.

L’épidémie progresse

Il y a urgence pour le Sierra Leone, comme pour les deux autres pays les plus touchés, Libéria et Guinée. L’épidémie de fièvre hémorragique, la plus grave depuis l’identification du virus en 1976, progresse inexorablement, inquiétant le monde entier.

La maladie a tué plus de 2400 personnes sur 4784 cas, selon le dernier bilan annoncé par l’OMS. Cette estimation sous-estime très probablement la réalité du bilan, a déclaré la directrice générale de l’OMS.

Mais si l’aide cubaine est spectaculaire, les besoins restent criants. Il n’y a plus un seul lit de disponible pour traiter les patients d’Ebola au Libéria.

“Nous manquons de tout (…) mais ce dont nous avons besoin le plus, c’est de gens”, a souligné Mme Chan. Pour traiter entre 70 et 80 patients, il faut 200 personnes environ, dont 20% d’expatriés. L’OMS estime qu’il manque encore dans la région entre 500 à 600 professionnels de la santé étrangers et 1000 nationaux.

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