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Economiesuisse: la croissance en Suisse pénalisée par la zone euro

(Keystone-ATS) La croissance de l’économie suisse sera toujours freinée par la crise de la zone euro l’an prochain, selon economiesuisse. L’organisation faîtière estime que le produit intérieur brut (PIB) ne progressera que de 0,6 % en 2013, contre 0,9% cette année.

Le chômage devrait toutefois rester contenu avec un taux de 3,3 %, soit une bonne situation en comparaison internationale et compte tenu du contexte, a aussi ajouté lundi à Zurich Rudolf Minsch, le chef économiste d’economiesuisse. Actuellement, l’économie helvétique s’en sort assez bien. Mais elle présente deux visages.

D’un côté, la crise de la dette dans la zone euro, notamment, et l’affaiblissement de la demande des marchés traditionnels de l’industrie d’exportation pèsent sur la conjoncture. De l’autre, le marché intérieur reste dans son ensemble robuste.

Malgré une conjoncture internationale difficile, les entreprises exportatrices chimiques, pharmaceutiques et horlogères affichent toujours des taux de croissance réjouissants. Mais certaines d’entre elles doivent aussi recourir à des mesures en vue d’accroître leur efficience.

Marché intérieur robuste

En revanche, les secteurs des métaux, du papier, des machines, des plastiques, de l’électronique, du textile et de l’agroalimentaire sont lourdement pénalisés par la crise de l’euro. Des branches exportatrices qui avaient déjà souffert de l’appréciation du franc par rapport à la monnaie unique l’an passé et qui doivent faire face à une nette contraction de la demande sur les principaux marchés d’Europe.

Le tourisme doit lui aussi lutter contre la faiblesse de l’euro et une demande en déclin. En phase de mutation depuis quelque temps, le secteur bancaire connaît également des difficultés en lien avec l’évolution internationale et des conditions-cadre, laquelle entraîne des hausses de coûts.

Du côté du marché intérieur, la conjoncture semble nettement plus favorable que celle de l’industrie d’exportation, même si les difficultés n’épargnent pas plusieurs branches.

L’évolution globalement favorable de la conjoncture est aussi redevable de la fixation le 6 septembre 2011 par la Banque nationale suisse (BNS) du taux plancher de 1,20 franc pour un euro. La mesure a permis d’éviter l’effondrement des exportations. Reste qu’economiesuisse estime que la devise helvétique est surévaluée de 10% par rapport à la parité du pouvoir d’achat avec l’euro, laquelle se situe vers 1,34 franc.

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