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Encore “deux ou trois mois” de combat contre l’EI en Syrie

Des commandos américains et français sont déployés en Syrie pour combattre l'EI (archives). KEYSTONE/AP Arab 24 network/UNCREDITED sda-ats

(Keystone-ATS) Les combats de la coalition internationale contre l’EI dans la vallée de l’Euphrate en Syrie devraient encore durer “au moins deux ou trois mois”, selon un général français. Les derniers djihadistes n’y tiennent plus qu’un territoire de “30 kilomètres sur 10”.

La zone encore contrôlée par l’Etat islamique (EI) se situe dans la vallée de l’Euphrate, entre les villes d’Hajin et de Boukamal, dans la province de Deir Ezzor, a ajouté le général François Parisot, commandant des forces françaises au sein de la coalition. Il évalue le nombre de combattants islamistes restants à “quelques centaines”.

“Dans les prochaines semaines, nous espérons nous débarrasser de cette base”, a ajouté le responsable militaire. “Ce sera la fin de tout territoire possédé par Daech ou contrôlé par Daech”, a-t-il souligné, utilisant un acronyme arabe de l’EI.

Une fois l’existence physique de l’ex-“califat” de l’EI en Syrie et en Irak complètement éliminée, les forces de la coalition internationale contre l’EI resteront sur place pour s’assurer que les djihadistes ne peuvent pas se réorganiser, a-t-il précisé. “Un combattant de l’EI est un combattant de trop”, a-t-il poursuivi. “Nous voulons nous assurer que nous les tuons tous”.

Six dirigeants de l’EI liquidés

Le groupe sunnite extrémiste a été chassé de l’essentiel des vastes territoires, qu’il avait conquis en 2014 en Irak et en Syrie. Les djihadistes conservent cependant une présence dans le sud-ouest de la Syrie, où ils sont la cible de raids du régime syrien et son allié russe. Des cellules sont également actives dans la province d’Idlib et dans le désert en Irak, à la frontière avec la Syrie.

La coalition internationale a indiqué que six dirigeants et organisateurs de l’EI liés à des attentats en Europe et en Arabie saoudite avaient été tués récemment en Syrie.

Le ministre américain de la défense, James Mattis, a, quant à lui, accueilli mardi d’un ton glacial l’offre de coopération de la Russie en Syrie, présentée par Moscou comme un résultat du sommet entre les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump.

“Ce que nous faisons en Syrie avec la Russie, c’est assurer la ‘déconfliction’ de nos opérations” contre les djihadistes de l’EI, afin de ne pas créer de situations dangereuses pour les militaires des deux pays, a déclaré le patron du Pentagone.

“Mais nous ne ferons rien de plus tant que le secrétaire d’Etat et le président n’auront pas décidé du moment où nous commencerons, de même que nos alliés, à coopérer avec la Russie à l’avenir”, a-t-il ajouté. M. Mattis s’exprimait au côté du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, qui n’a pas fait de commentaires.

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