Enquête de l’agence anti-corruption sur les déchets à Rome
(Keystone-ATS) L’autorité italienne de lutte contre la corruption (Anac) a ouvert une enquête préliminaire sur la gestion du traitement des déchets à Rome. Les ordures s’entassent dans la Ville éternelle depuis plusieurs semaines.
Un porte-parole de l’Anac a confirmé l’information rapportée jeudi par l’agence de presse Ansa, sans donner plus de détails.
La capitale italienne se débat depuis des années avec ce problème et le service municipal de ramassage des déchets, l’Ama, est souvent montré du doigt en raison du taux d’absentéisme record de ses employés, de son inefficacité ou de sa corruption présumée.
Entente politiciens-mafieux
L’ancien patron de l’Ama figure parmi plusieurs dizaines d’individus poursuivis pour corruption dans une vaste affaire actuellement instruite par la justice, dans laquelle responsables politiques et mafieux sont soupçonnés de s’être entendus pour truquer des marchés publics.
Personne à l’Ama n’a pu être joint pour un commentaire. “La situation est aujourd’hui très difficile, avec une situation extrême dans certains quartiers de la ville”, a déclaré mercredi devant le Parlement le ministre centriste de l’Environnement Gian Luca Galletti.
Projet de la nouvelle maire
La nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, membre du mouvement anti-système Cinq Etoiles (M5S), a surfé sur l’exaspération des Romains contre la corruption et la médiocrité des services publics pour emporter le vote des habitants de la capitale en juin dernier.
La réorganisation de l’Ama fait partie des projets qu’elle a dévoilés cette semaine.
Selon Gian Luca Galletti, la ville de Rome a un urgent besoin de nouvelles centrales de traitement des déchets. Il a appelé Virginia Raggi et le président du Latium, la région de Rome, à passer à l’action au plus vite.
