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Enquête pour “homicide involontaire” après un essai clinique mortel

Six volontaires participant à l'essai clinique avaient dû être hospitalisés et l'un d'eux est décédé (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête judiciaire pour “homicide involontaire” sur les circonstances du décès d’un homme ayant participé en janvier à un essai clinique à Rennes. L’enquête se penche aussi sur les “blessures involontaires” d’autres participants.

Six volontaires, participant à cet essai essai clinique de phase 1 d’une molécule du laboratoire pharmaceutique portugais Bial, avaient été hospitalisés et l’un d’eux était décédé. Quatre des survivants présentaient des lésions cérébrales. L’enquête judiciaire est également ouverte pour les “blessures involontaires” les concernant.

Les juges chargés de l’enquête devront “déterminer si des fautes de nature pénale ont contribué de manière certaine au décès et blessures des victimes ou si les faits s’inscrivent dans le cadre d’un aléa scientifique”, a déclaré le procureur de Paris François Molins dans un communiqué.

Enquête préliminaire

Cette information judiciaire fait suite à une enquête préliminaire ouverte le 15 janvier, après le décès du patient.

Au terme des investigations réalisées dans ce cadre, il apparaît notamment que “la victime décédée était porteuse, bien avant sa participation à l’essai, d’une pathologie vasculaire endocrânienne occulte, susceptible d’expliquer l’issue fatale la concernant”, relève le procureur.

“A ce stade des investigations, la molécule-test apparaît en cause mais le mécanisme physiopathologique déclenché demeure encore inconnu à ce jour”, affirme-t-il.

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