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Enquête sur les comptes suisses du président du parlement brésilien

(Keystone-ATS) La Cour suprême du Brésil a donné son feu vert à l’ouverture d’une enquête sur le président du Congrès des députés, Eduardo Cunha, et sa famille. Ceux-ci sont soupçonnés d’avoir alimenté des comptes en Suisse avec de l’argent du scandale de corruption de Petrobras.

Le juge Teori Zavascki a donné son accord tard jeudi à l’ouverture d’une enquête demandée par le ministère public contre ce haut responsable controversé qui a le pouvoir de lancer une procédure de destitution contre la présidente Dilma Rousseff, a annoncé l’agence officielle Agencia Brasil. L’épouse du président de la chambre et sa fille, Danielle Cunha, sont également citées dans la procédure.

Selon l’agence brésilienne, un procureur suisse a transmis au Brésil la semaine dernière les résultats de son enquête sur M. Cunha au sujet d’un possible blanchiment d’argent provenant de faits de corruption, après avoir bloqué ses avoirs dans ce pays. Ces faits ont été confirmés par le Ministère public de la Confédération, à la demande de l’ats.

L’argent sur ses comptes en Suisse – d’un montant qui n’a pas été précisé – provient de pots-de-vin pour l’obtention d’un contrat de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras dans une concession pétrolière en Afrique, ajoute Agencia Brasil. Toute enquête contre M. Cunha doit être autorisée par le Tribunal suprême, en raison de ses fonctions.

Ennemi juré de Dilma Rousseff

Membre du Parti démocratique brésilien (PMDB, centre droit), le principal parti allié parlementaire du gouvernement, M. Cunha est devenu l’adversaire juré de la présidente, surtout depuis que la justice l’a accusé cet été d’avoir reçu cinq millions de dollars de pots-de-vin dans le cadre du scandale de corruption Petrobras.

Le président du Congrès des députés du Brésil avait annoncé mercredi qu’il allait faire appel de décisions du Tribunal suprême qui ont freiné l’offensive de l’opposition en faveur de la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff.

Une nouvelle demande d’ouverture de procédure de destitution vient d’être officialisée à l’encontre de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff. Elle sera déposée mardi au Parlement, a annoncé l’un de ses auteurs, le juriste Helio Bicudo.

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