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Equipe de Suisse: pas de “Balkangraben” pour Yann Sommer

(Keystone-ATS) Après le “Röstigraben”, le “Balkangraben”? La thèse défendue par la “Schweiz am Sonntag” interpelle. Mais Yann Sommer la réfute avec force.

“Il n’y a aucun problème au sein de l’équipe de Suisse, affirme avec force le Bâlois qui retrouvera sa place de titulaire mardi à Vienne contre l’Autriche après avoir été absent lors des trois dernières rencontres. Il est tout à fait normal que des clans se forment au sein d’une équipe. J’ai connu cette situation à Bâle, je la connais aujourd’hui à Mönchengladbach. En sélection, j’évolue avec des joueurs que je côtoie depuis dix ans. Je le répète, il n’y a jamais eu le moindre conflit.”

Le gardien du Borussia Mönchengladbach est toutefois conscient que les moindres faits et gestes de Stephan Lichtsteiner et de Xherdan Shaqiri seront observés à la loupe mardi soir au Prater. Depuis vendredi, leur “cohabitation” pose problème. “Il est vrai que ce match tombe à pic, glisse-t-il. Nous affronterons une équipe de valeur qui sera poussée par plus de 40’000 spectateurs. Cette rencontre va nous permettre ne nous situer parfaitement.”

Quatre jours après le match de Trnava, l’équipe, admet Yann sommer, doit une revanche à ses supporters. “Pendant 60 minutes, nous n’y étions pas, avoue-t-il. Nous avons vraiment livré un mauvais match. Et que soit le profil de l’adversaire, si tu passes au travers de cette manière, la sanction est immédiate. Et il est presque impossible de revenir après avoir été mené 3-0.”

Yann Sommer estime malgré tout que la Suisse est toujours capable de rivaliser avec les meilleures équipes du monde. “Nous ne sommes pas passés loin de l’exploit l’an dernier au Brésil face à l’Argentine, lâche-t-il. Mais tout n’est pas parfait. Nous devons gagner en constance. Jouer 90 minutes comme les 30 dernières de vendredi soir où nous avons vraiment pratiqué un bon football. Il convient également de témoigner d’une plus grande audace contre les grandes équipes. Nous en avons manqué en septembre à Wembley.”

Sur le plan personnel, Yann Sommer entend démontrer mardi pourquoi il est aujourd’hui l’un des meilleurs gardiens du monde. Il aborde cette rencontre en pleine possession de ses moyens après avoir subi deux opérations au nez il y un mois et demi. “Cela fait quatre semaines que je m’entraîne et que je joue sans masque, dit-il. Je n’ai plus aucune appréhension”.

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