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Equipe de Suisse: une victoire qui fait du bien

(Keystone-ATS) Autour d’un Valon Behrami admirable, la Suisse a conclu son année sur une très belle note. Elle s’est imposée 2-1 en match amical à Vienne face à l’Autriche.

Quatre jours après sa défaite 3-2 en Slovaquie, la sélection de Valdimir Petkovic a redressé la tête. Elle doit sa victoire à l’opportunisme de Haris Sefrovic, auteur de son deuxième doublé en sélection, et à un remarquable esprit de corps personnifié par Behrami.

Ame de l’équipe, le “grand frère” a su réaliser l’union sacrée après le couac de Trnava pour mener ses troupes à la victoire dans ce match amical qui semblait promis à l’Autriche de Marcel Koller. Même si Gökhan Inler a porté le brassard pendant une heure avant d’être remplacé par Zuffi – un changement qui s’apparentait presque à un désaveu tant sa performance fut sans relief -, le patron de l’équipe de Suisse se nomme bien aujourd’hui Valon Behrami.

Sur le plan de la jouerie, cette rencontre fut bien loin d’être la plus aboutie de l’équipe de Suisse. Mais à Vienne, Vladmir Petkovic était venu avant tout chercher un résultat, s’imposer aussi face à l’équipe dirigée par un homme – Marcel Koller – que l’ASF avait approché avant de lui confier la succession d’Ottmar Hitzfeld. Il y a des victoires qui ont une saveur particulière…

A défaut de témoigner de l’audace promise la veille par Vladimir Petkovic, la Suisse a saisi l’occasion de ce dernier match de l’année pour innover avec un schéma en 4-4-2 qui associait Seferovic et Drmic à la pointe de l’attaque dans un Ernst-Happel-Stadion qui n’avait pas fait le plein mais dont l’affluence – 27’600 spectateurs – était toutefois très respectable. Très offensive sur le papier, cette équipe de Suisse “new look” a toutefois subi un réel ascendant en première période. Mais son immense mérite fut d’exploiter pleinement les errements défensifs de l’adversaire grâce à deux inspirations de Seferovic.

A la 9e minute, l’attaquant de l’Eintracht Francfort était à l’affût sur une erreur d’Alaba pour lober magistralement le gardien Özcan. A la 38e, il déviait un centre de Mehmedi pour redonner l’avantage à ses couleurs. Celui qui avait inscrit le but du titre lors de la Coupe du monde M17 en 2009 a démontré à Vienne qu’il était toujours capable de faire basculer une rencontre à n’importe quel moment. A 23 ans, il n’a toutefois pas encore acquis cette constance dans l’effort qui pourrait lui ouvrir les portes des plus grands clubs européens.

Généreuse mais loin toutefois de justifier pleinement son rang de dixième équipe du monde, l’Autriche avait égalisé à la 13e par Alaba qui fusillait Sommer après avoir abusé un Lichtsteiner bien malheureux sur cette action. Le Lucernois devait laisser sa place à Lang cinq minutes plus tard en raison d’une douleur à la cuisse. Ce changement ne fut pas forcément une mauvaise nouvelle dans la mesure où Lichtsteiner peine à reproduire en sélection ses performances remarquables sous le maillot de la Juventus.

En seconde période, la Suisse n’a fait pratiquement que subir. Mais avec Behrami, Djourou et un Yann Sommer auteur d’une parade décisive devant Ilsanker, les Suisses avaient des hommes capables de s’opposer aux offensives adverses. Conscient que ce match amical ne lui donnera pas la palme d’or du beau jeu, Vladimir Petkovic lançait un signal fort à la 71e minute avec l’introduction de Lustenberger pour Drmic. Il avait décidé de tirer le rideau pour infliger à l’Autriche sa première défaite de l’année. Qui peut l’en blâmer ?

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