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Espagne: l’ETA se dit prête à négocier en vue de sa dissolution

(Keystone-ATS) Le groupe séparatiste basque ETA, affaibli par les arrestations, s’est dit prêt samedi à négocier avec la France et l’Espagne en vue de sa “dissolution”. Une nouvelle qui intervient un an après avoir annoncé la fin de 40 ans de lutte armée et alors que l’indépendantisme choisit désormais la voie politique.

L’organisation veut discuter des “formules et délais pour ramener à la maison les prisonniers et exilés politiques basques, des formules et délais du désarmement, de la dissolution des structures armées et de la démobilisation des militants de l’ETA, et des étapes et délais pour démilitariser” le groupe, dans un communiqué publié sur Naiz.info, site du journal basque “Gara”.

Ce processus permettrait, selon elle, de mettre en application “la fin de la confrontation armée” annoncée le 20 octobre 2011. Jusque-là, toutefois, l’ETA n’avait promis ni son désarmement ni sa dissolution, réclamés par l’Espagne et la France.

Le groupe basque, réduit à quelques dizaines de membres actifs encore en liberté après les arrestations menées ces dernières années, essentiellement par les polices espagnole et française, propose samedi un “agenda de dialogue”. Il assure que les gouvernements des deux pays ont “une connaissance exacte” de sa position et se dit prêt à “écouter et analyser” leurs propositions.

829 morts

Un accord avec eux “mènerait à la fin définitive de la confrontation armée”, assure l’ETA dans son communiqué. Il sera publié en intégralité dimanche dans le journal “Gara”, proche des milieux indépendantistes et destinataire habituel des revendications du groupe armé.

L’ETA, placée sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes. Son dernier attentat sur le sol espagnol remonte à août 2009. Elle réclame régulièrement un dialogue avec les gouvernements espagnol et français et entend faire de ses prisonniers, au nombre d’environ 700 dispersés dans des prisons des deux pays, le levier d’une éventuelle négociation.

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