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Etudiante violée: le gouvernement étudiera la peine capitale

(Keystone-ATS) Le gouvernement indien pourrait envisager la peine de mort pour certains cas de viol, a déclaré samedi le ministre de l’Intérieur Sushil Kumar Shinde. La police a elle dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants protestant contre le viol collectif d’une étudiante dans un autobus à New Delhi.

Le gouvernement, confronté à la colère de la population après cette affaire de viol, étudiera la possibilité d’un châtiment plus sévère dans les affaires exceptionnelles de viol, a déclaré le ministre faisant allusion à la peine capitale. L’emprisonnement à vie est actuellement la peine maximale encourue par les violeurs, mais la peine de mort “devra être discutée en détail”, a souligné le ministre au cours d’une conférence de presse.

Cependant, plusieurs milliers d’habitants en colère ont défilé à New Delhi samedi au cours de la plus importante manifestation de protestation depuis le viol dimanche dernier de l’étudiante par six hommes à bord d’un autobus. Les violeurs avaient également roué de coups l’ami qui l’accompagnait.

Les manifestants, qui scandaient “arrêtez cette infâmie”, ou portaient des bannières avec l’inscription “pendez-les (les violeurs) maintenant” se sont dirigés vers les bâtiments gouvernementaux et le palais présidentiel.

Des heurts ont éclaté lorsqu’un groupe de manifestants a tenté de forcer le barrage de la police et a marché en direction du palais présidentiel. Quelques manifestants lançaient des pierres. Une vingtaine d’étudiants ont été blessés et transportés à l’hôpital, selon l’agence PTI. Quant à la jeune femme violée, hospitalisée avec de graves blessures intestinales, elle “va beaucoup mieux”, selon un responsable de l’hôpital Safdarjung.

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