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Euro 2012: l’Espagne assure, mais…

(Keystone-ATS) Football – L’Espagne défendra son titre en quart de finale de l’Euro 2012. Elle a battu la Croatie 1-0 à l’Arena de Gdansk, mais sans toutefois convaincre, marquant à la 88e par Jesus Navas.
A en croire l’impact qu’elle a mis dans chaque duel, la Croatie était visiblement arrivée à la conclusion que, pour battre la Roja, il fallait la bousculer. Au sens propre du terme. Une tactique que la sélection de Bilic n’a pu appliquer qu’une vingtaine de minutes, le temps pour les Ibères de comprendre comment anticiper les chocs et mettre en place leur propre arme de destruction massive: leur jeu de passes faisant sans cesse courir l’adversaire.
Et, à force de courir, les espaces ne sont plus bouchés comme ils le devraient. L’Espagne en a rapidement profité, se créant trois occasions par Torres, Xabi Alonso et Piqué entre la 23e et la 24e.
Sur le plan physique, les champions du monde et d’Europe ont aussi eu du répondant, à l’image d’un Sergio Ramos, vexé d’avoir été pris en défaut par Mandzukic et auteur sur ce dernier d’une intervention violente qui avait peut-être bien le poids d’un penalty (26e). Le buteur de Wolfsburg, douze réalisations en Bundesliga cette saison et, surtout, déjà trois dans cet Euro (pour quatre tirs cadrés seulement avant ce dernier match…) n’a plus été le même après ce contact.
Malgré des atouts offensifs certains et le génial Modric à la baguette, la Croatie n’est jamais vraiment allée chercher cette victoire dont elle avait besoin pour poursuivre son parcours. Ni au début du match, ni à l’annonce de l’ouverture du score de l’Italie. A trop vouloir museler Iniesta, Xavi ou Silva, les Croates en ont oublié de jouer.
Ce ne sont pourtant pas les moyens qui lui manquent, à l’image d’une tête d’Ivan Rakitic à la conclusion d’une rupture menée par Modric et sauvée par Iker Casillas de justesse. Si l’ancien international suisse espoir avait marqué à ce moment, l’Espagne aurait été provoisoirement éiminée… A la 79e, toujours sous l’impulsion de Modric, “San Iker” a une fois de plus veillé au grain en repoussé une volée de Perisic. Sans être inquiétée dans le jeu, la Roja a eu chaud.
On l’a d’ailleurs sentie soulagée quand, sur une inspiration céleste de Fabregas, Iniesta – à la limite du hors-jeu – a pu offrir le ballon de la victoire à Navas. Certes, l’Espagne conserve son inégalable sens de la passe lui permettant de monopoliser le cuir. Mais les tenants du titre, au bout de leur trois rencontres de poule, ont quand même laissé une impression bizarre.

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