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Europa League: Sion s’incline et peut trembler

(Keystone-ATS) Le FC Sion n’a pas encore en poche sa qualification pour les 16es de finale de l’Europa League. La faute à sa défaite 2-0 à Kazan contre Rubin lors de la 5e journée du groupe B.

Si près, si loin. Le FC Sion a subi une défaite peut-être très lourde de conséquences à Kazan (2-0). Les Valaisans reculent au 2e rang du groupe derrière Liverpool, qui a battu Bordeaux 2-1. Les Reds sont ainsi qualifiés. Ils ont un point d’avance sur Sion et voudront sans doute éviter la défaite à Tourbillon pour finir à la première place.

Ce revers subi en Russie et ce score sont ce qui pouvait arriver de pire à la formation de Didier Tholot. Car, désormais, elle est battue par le Rubin Kazan, qu’elle devance de trois points, à la confrontation directe. Des Russes qui se rendront lors de la dernière journée chez un Bordeaux démobilisé, car désormais éliminé.

Le FC Sion avait rendez-vous avec la souffrance dans la splendide mais très peu garnie Kazan-Arena (15 116 spectateurs). Souffrance née des conditions de jeu, d’abord, sous la neige et dans le vent, avec une température ressentie mesurée à dix degrés en dessous de zéro. Souffrance aussi à cause d’un adversaire autrement plus en jambes que mi-septembre à Tourbillon (2-1). Plus en jambes, mais pas sensationnel non plus. Souffrance supplémentaire, finalement, à partir de la 34e minute, quand Birama Ndoye s’est fait exclure pour deux avertissements ayant justement sanctionné deux interventions sans doute plus irréfléchies et maladroites que malintentionnées.

Sion a donc été copieusement dominé par Kazan. Comment aurait-il pu en être autrement? Les Valaisans ont perdu presque tous les duels, ont été en retard sur la majorité des ballons, se sont montrés incapables de conserver le cuir (que d’erreurs techniques!) et n’ont pas su saisir leur chance le peu de fois qu’elle s’est présentée. On pense surtout à une rupture menée par Moussa Konaté et Birama Ndoye, dont le centre au sol avait trouvé Ebenezer Assifuah en parfaite position pour ouvrir le score. Si le Ghanéen n’avait pas raté la balle (comme tout le reste durant le match)…

Sans inspirer la sérénité avec force et abnégation, la charnière Lacroix – Ziegler a fait ce qu’elle a pu pour colmater les brèches, pas franchement protégée par son milieu de terrain et abandonnée par ses latéraux Elsad Zverotic à droite et Vincent Rüfli à gauche. Jusqu’au moment où elle n’en a plus pu, à la 72e, sur une frappe de Blagoy Georgiev déviée par le pied de Ziegler. Andris Vanins, qui avait fait le job jusque-là – et même un petit miracle sur une tête de Dyadyun à la 51e -, qui avait été sauvé par sa transversale (58e), a dû s’avouer vaincu. Ainsi qu’à la 90e, devant Marko Devic.

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