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Evacuation de l’université Jean-Jaurès à Toulouse

Les étudiants mobilisés en France contre la loi ORE pour Orientation et Réussite des Etudiants (archives) KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT sda-ats

(Keystone-ATS) Les forces de l’ordre ont procédé dans la nuit de mardi à mercredi à l’évacuation et au déblocage de l’université Jean-Jaurès à Toulouse (Haute-Garonne). Le site était occupé depuis plus de deux mois.

“L’opération d’évacuation s’est déroulée à 03h45 dans le calme et sans incident”, a annoncé la préfecture de Haute-Garonne, ajoutant “qu’à 05h00, les locaux étaient totalement vides”. Une soixantaine de personnes qui bloquaient les locaux ont été évacuées, d’après la préfecture. Elle a précisé qu'”aucun blessé n’a été recensé ni du côté des forces de l’ordre ni du côté des personnes occupant l’université”.

Une heure après l’opération, un individu faisant partie des personnes évacuées et appartenant à “un groupe qui projetait d’envahir la gare” de Toulouse, a été interpellé après avoir dégradé une caméra de surveillance du métro, a communiqué la préfecture.

Engagé il y a deux mois contre le projet de fusion des universités toulousaines, enterré depuis, le blocage du campus s’était prolongé dans le cadre du mouvement de protestation contre la loi Orientation et Réussite des Etudiants et la nouvelle plate-forme d’inscription aux études, dénoncée par ses opposants comme un “outil de tri social”.

Dégâts pour près d’un demi-million

La direction de l’université avait annoncé il y a une semaine sa décision de recourir aux forces de l’ordre après une ordonnance rendue le même jour par le tribunal administratif de Toulouse qui, par le syndicat étudiant UNI, l’avait enjoint “de prendre toutes les mesures nécessaires au déblocage du campus”.

Dans son ordonnance, le tribunal avait constaté que l’occupation des locaux de la faculté toulousaine engendrait ” des dégâts et des détériorations du mobilier et des infrastructures et que l’accès au site de toute personne non gréviste était impossible”.

Selon les premières estimations de l’université, le coût des dégradations avoisinerait 400’000 euros (475’000 francs environ).

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