Extension de la grève dans des raffineries aux Etats-Unis

(Keystone-ATS) Les employés syndiqués de trois raffineries américaines, exploitées en partenariat par Royal Dutch Shell, ont annoncé un débrayage samedi au Texas et en Louisiane (sud). Ils réclament des conditions de travail plus sûres, a indiqué le syndicat des “métallos” ‘United Steelworkers’ (USW).

Quelque 1350 employés dans trois raffineries et une usine chimique sont concernés par cette grève, indique un communiqué du syndicat. Ils s’ajoutent aux 5200 employés qui observent un mouvement de grève depuis le 1er février sur près d’une douzaine de sites pour des raisons à la fois de salaires et de conditions de sécurité.

Production affectée

Selon le syndicat USW, l’extension de la grève va d’abord toucher la raffinerie Motiva, de Port Arthur au Texas, exploitée en commun par Shell Oil Company et Saudi Refining, une filiale de Saudi Aramco. Elle a une capacité de 600’000 barils par jour.

Le syndicat a aussi soumis un préavis de grève pour 24 heures sur les sites de Motiva en Louisiane, à Convent et Norco, ainsi qu’à l’usine chimique Shell Chemical de Norco. Au total sur les quatre établissements, c’est une production de 1,073 million de barils/jour qui est affectée, affirme le syndicat.

Problèmes de sécurité

“Nous sommes déterminés à obtenir un accord qui convienne aux deux parties mais les questions d’effectifs suffisants, de fatigue des travailleurs et d’autres problèmes de sécurité importants doivent être réglés”, a affirmé Tom Conway, le vice-président du syndicat.

Sollicité par l’AFP, Shell, qui négocie le contrat des travailleurs au niveau national pour le secteur, n’a pas commenté dans l’immédiat.

Ces débrayages tombent en pleine chute des prix du pétrole, ce qui pèse sur les concessions que veulent bien faire les directions, observent les analystes.