Faillites en hausse pour les entreprises suisses en septembre
(Keystone-ATS) Le nombre de faillites en Suisse a augmenté de 4% depuis le début de l’année, en comparaison annuelle. La force du franc face à l’euro ne passe pas inaperçu.
Les chiffres des faillites en Suisse du 3e trimestre ne laissent rien présager de bon, s’inquiète Bisnode dans un rapport paru mercredi. Il semble que la force du franc face à l’euro se fasse sentir après avoir été peu remarquée au 1er trimestre, relève la société de recouvrement.
De janvier à septembre, 4449 faillites (+4% en comparaison annuelle) ont été notifiées. Dans le détail, 3304 entreprises ont dû mettre un terme à leur activité pour insolvabilité (+7%), tandis que les liquidations pour des motifs d’ordre organisationnel (en vertu de l’article 731b du code des obligations) ont diminué de 3% à 1145.
Le Tessin est la seule région de Suisse à avoir constaté une baisse du nombre de dépôts de bilan pour insolvabilité (-9%) par rapport à la même période en 2014. Le nord-ouest de la Suisse (+26%), la Suisse centrale (+15%) et Zurich (+12%) sont à l’inverse particulièrement touchés.
Septembre noir
Pour le seul mois de septembre, les faillites ont augmenté de 21%, touchant 612 entreprises. Plus particulièrement, le nombre de dépôts de bilan pour insolvabilité s’est élevé de 28% par rapport à la même période de l’année précédente. Les liquidations pour des motifs d’ordre organisationnel ont par contre baissé de 4%.
Les secteurs les plus menacés par un risque d’insolvabilité sont l’industrie du bâtiment (2,3 fois plus élevé que la moyenne nationale), l’industrie hôtelière et l’artisanat. Les faillites de fournisseurs et partenaires peuvent, par un “effet domino”, affecter des entreprises encore saines, avec des factures en suspens impayées.
Dans le même temps, 30’121 nouvelles entreprises ont été inscrites au registre du commerce de janvier à septembre, soit un fléchissement de 2% par rapport à la même période de l’an dernier. Il s’agit d’un indicateur clair des difficultés économiques actuelles, indique Bisnode.
