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Federer s’impose pour la 7e fois à Cincinnati

(Keystone-ATS) Roger Federer a fait le plein de confiance à 8 jours de l’US Open. Il a conquis son 24e titre dans un Masters 1000, le 87e au total, en dominant Novak Djokovic 7-6 (7/1) 6-3 en finale à Cincinnati.

Le Bâlois de 34 ans triomphe ainsi pour la septième fois en Ohio, où il était tenant du titre. Ce tournoi est déjà le quatrième dans lequel il réalise un tel septuplé après Dubaï, Wimbledon et Halle, où il s’est même imposé pour la huitième fois cet été.

Battu lors de ses trois précédents duels avec Novak Djokovic – en finale à Indian Wells, Rome et Wimbledon -, Roger Federer reprend la main dans son face-à-face avec le Serbe (21-20). Ce sacre lui permet, surtout, de récupérer une 2e place mondiale cédée lundi dernier à Andy Murray. Il sera donc désigné tête de série no 2 de l’US Open, dont le tirage est prévu jeudi, et ne pourra donc pas retrouver Novak Djokovic avant une éventuelle finale à Flushing Meadows.

Roger Federer a fêté un succès largement mérité dimanche, imposant avec maestria son tennis d’attaque flamboyant sur une surface il est vrai bien plus rapide que celle de l’US Open. Il n’a pas dû faire face à la moindre balle de break face au meilleur relanceur du Circuit – comme ce fut le cas la veille face à Andy Murray -, et remporte donc ce tournoi sans avoir concédé le moindre jeu de service en cinq matches. C’est la deuxième fois qu’il réalise cette performance impressionnante dans un Masters 1000, après… Cincinnati en 2012.

Novak Djokovic, qui écartait les quatre balles de break auxquelles il devait faire face dans le set initial, lâchait prise dans un jeu décisif maîtrisé à la perfection par Roger Federer. Le Bâlois faisait alors la différence grâce à un impressionnant retour de service frappé en demi-volée – sa nouvelle marque de fabrique – qui poussait le Serbe à la faute et lui permettait de mener 4/1 avec deux points de service à suivre.

Forcément plus relâché après le gain de la première manche, Roger Federer enfonçait le clou dès l’entame du deuxième set. Il signait un premier break dès le deuxième jeu, sur une double faute de son adversaire, et menait rapidement 3-0. Novak Djokovic retardait l’échéance en écartant trois balles de double break à 1-4, mais Roger Federer ne tremblait pas au moment de porter l’estocade sur son service.

Privé d’un Grand Chelem de carrière par Stan Wawrinka en finale à Roland-Garros ce printemps, Novak Djokovic a donc à nouveau subi la loi d’un Suisse alors qu’il avait l’occasion d’écrire l’histoire. Le Serbe (28 ans) pouvait en effet devenir le premier joueur à remporter les neuf Masters 1000 figurant au calendrier actuel. Mais Cincinnati, où il s’est incliné à cinq reprises en finale – dont trois face à Roger Federer -, se refuse toujours à lui.

Cette défaite, sa deuxième d’affilée dans une finale après celle subie dimanche dernier à Montréal face à Andy Murray (et sa 5e de l’année en 61 matches disputés), ne change cependant pas totalement la donne avant un US Open dont Novak Djokovic sera bien le grand favori. Roger Federer aura un coup à jouer à Flushing Meadows, mais il sait pertinemment que sa tâche est désormais bien plus compliquée dans des rencontres jouées au meilleur des cinq sets. Qui plus est sur un revêtement plus lent qu’à Cincinnati.

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