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Federer s’offre une finale face à Nadal

(Keystone-ATS) Roger Federer n’a pas ménagé sa peine pour s’offrir un 37e duel face à Rafael Nadal, dimanche en finale à Miami. Le Bâlois a dû passer par un véritable “thriller” pour se débarrasser de Nick Kyrgios.

Le score de cette demi-finale face à l’Australien parle de lui-même, Roger Federer s’imposant 7-6 (11/9) 6-7 (9/11) 7-6 (7/5). Une partie qui a tenu en haleine le public de Miami pendant 3h11 (!) et qui aurait tout aussi bien pu basculer du côté de Nick Kyrgios.

Contrairement à son quart de finale face à Tomas Berdych (6-2 3-6 7-6), Roger Federer n’a pas dû écarter de balle de match. Cela n’empêche pas qu’il s’est retrouvé dos au mur lorsque son rival a mené 5-4 dans le tie-break décisif avec deux services à suivre. L’Australien n’a toutefois pas tenu le choc sur ces deux points capitaux, commettant même une double faute à 5-5 pour offrir une balle de match à son adversaire. Un cadeau que Roger Federer s’est empressé d’exploiter, bouclant la partie sur un service gagnant.

Ce dénouement a rendu Nick Kyrgios vert de rage, au point d’en fracasser sa raquette avant d’aller serrer la main du vainqueur. Fidèle à sa réputation, l’enfant terrible du tennis a d’ailleurs multiplié les gestes d’humeur durant cette “night session”, lui qui n’a pas hésité non plus à s’en prendre aux spectateurs. De quoi encore pimenter cette folle partie, le public de Miami prenant un malin plaisir à régulièrement huer le “méchant” Kyrgios tout en apportant un soutien inconditionnel au “gentil” Federer.

“Je suis quelqu’un qui montre ses émotions”, s’est justifié l’Australien. “Durant ce match, j’ai eu des hauts et des bas, mais je n’ai jamais cessé de me battre. J’espère que les gens ont apprécié le spectacle, même si certains trouveront toujours à redire sur mon comportement”, a-t-il lâché.

La revanche de Madrid

De son côté, Roger Federer n’a pas boudé son plaisir d’avoir ajouté une nouvelle victoire d’anthologie à cet incroyable début de saison 2017. “C’est une super sensation de remporter une telle partie”, a-t-il relevé. “Ce n’est pas tous les jours que l’on joue trois tie-breaks en un seul match. La dernière fois, ça devait d’ailleurs être contre ce même Kyrgios”, s’est rappelé le Bâlois, qui s’était incliné 6-7 (2/7) 7-6 (7/5) 7-6 (14/12) à l’issue de son unique match disputé jusqu’ici face à l’Australien, à Madrid en 2015.

Roger Federer s’est aussi souvenu d’une autre rencontre conclue en trois tie-breaks. Et pas n’importe laquelle puisque c’était en finale à… Miami en 2006 face à celui qui est aujourd’hui devenu son coach, Ivan Ljubicic (7-6 7-6 7-6).

Treize ans après

Dimanche en finale (dès 19h en Suisse), Roger Federer retrouvera donc Rafael Nadal, qui a facilement écarté Fabio Fognini dans l’autre demi-finale. Les deux hommes en découdront pour la 37e fois sur le circuit. Une longue et légendaire rivalité qui a démarré ici même à Miami en 2004, lorsque le jeune Nadal avait surpris son aîné (6-3 6-3 au 3e tour), alors que celui-ci venait de s’adjuger – comme cette année d’ailleurs – l’Open d’Australie et Indian Wells.

Treize ans plus tard, l’Espagnol mène toujours dans les face-à-face (23-13), mais c’est bien Roger Federer qui a remporté leurs trois dernières confrontations. Les deux dernières ont même eu lieu cette année: en finale de l’Open d’Australie après cinq manches acharnées et au 4e tour à Indian Wells, où le Bâlois s’était imposé avec brio (6-2 6-3).

“C’est mon plus grand rival. Le fait de l’affronter pour la troisième fois déjà en 2017 me replonge dans le bon vieux temps”, a reconnu Roger Federer. “Je suis toutefois content d’avoir un jour de repos avant la finale. Je suis également soulagé que cette finale ne se joue plus ici au meilleur des cinq sets”, a rigolé le vétéran de 35 ans, forcément émoussé après ses matches au couteau face à Nick Kyrgios et Tomas Berdych.

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