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Festivités sous très haute surveillance pour accueillir 2017

Comme chaque année, les feux d'artifice ont illuminé le ciel londonien dans la nuit de Nouvel An. KEYSTONE/EPA/HANNAH MCKAY sda-ats

(Keystone-ATS) L’année 2017 est née sous haute sécurité dans de nombreux pays du monde après un millésime 2016 marqué par de nombreux attentats. Les festivités ont été endeuillées par l’attaque contre une discothèque d’Istanbul, qui a fait au moins 39 morts.

Comme chaque année, le monde a entamé sa bascule vers 2017 par un feu d’artifice géant à Sydney. Plus de 1,5 million de spectateurs ont découvert une féérie pyrotechnique au-dessus de l’emblématique baie et de son opéra.

A Tokyo, des ballons ont été lâchés par milliers alors qu’à Séoul, un demi-million de Coréens ont manifesté, bougies à la main, pour réclamer le départ immédiat de la présidente destituée Park Geun-Hye.

Les voeux de Trump

A New York, près d’un million de personnes ont assisté à la traditionnelle “tombée de la boule” sur Times Square. C’est le maire démocrate de ‘Big Apple’, Bill de Blasio, accompagné du secrétaire général des Nations Unies sortant Ban Ki-moon, qui ont appuyé sur le bouton précipitant la chute de la boule, un des grands rites du Nouvel An qui attire chaque année des touristes du monde entier.

Après les récents attentats au camion-bélier de Berlin et Nice, la police new-yorkaise avait encore renforcé les mesures de sécurité: quelque 7000 policiers et des dizaines de camions-poubelle avaient été déployés à des endroits “stratégiques” pour empêcher tout véhicule de se lancer sur la foule.

D’autres camions de sable ont été disposés aux abords de la Trump Tower après l’élection du milliardaire républicain à la présidence des Etats-Unis. Ce dernier a souhaité sur Twitter une bonne année “à tous, même à (ses) nombreux ennemis”.

Appel à la “compassion”

A Berlin, blocs de béton et véhicules blindés avaient aussi été placés aux abords de la Porte de Brandebourg, au-dessus de laquelle un feu d’artifice a été tiré, alors qu’Angela Merkel a appelé les Allemands à la “compassion” et la “cohésion” face aux “assassins remplis de haine”.

A Paris, après un Nouvel An 2016 endeuillé par les attentats du 13 novembre 2015, un demi-million de personnes sont venues sur les Champs-Elysées, pour un feu d’artifices et un spectacle son et lumières. “Nous n’en avons pas terminé avec le fléau du terrorisme”, avait déclaré plus tôt le président François Hollande dans ses voeux.

A Moscou, la Place Rouge avait été fermée au grand public et son accès limité à 6000 invités. Les “difficultés” de 2016 “nous ont permis de nous rassembler”, a estimé le président Vladimir Poutine dans ses voeux.

A Rome, le pape François a plaidé, lors des Vêpres, en faveur des jeunes: “Si nous voulons viser un avenir qui soit digne d’eux, nous ne pourrons l’atteindre qu’en pariant sur une vraie inclusion”, notamment par le “travail”.

Chypre fête deux fois

A Nicosie, capitale de l’île de Chypre divisée depuis 1974, plusieurs dizaines de personnes ont profité du décalage horaire entre les parties nord et sud pour célébrer deux fois le passage à 2017. “Une sorte de protestation pacifique”, a expliqué Michalis Tsiknakis, un de ses organisateurs.

A Rio, plus de deux millions de personnes ont assisté au traditionnel feu d’artifices, sur la plage de Copacabana. Crise oblige, le spectacle a été raccourci cette année.

Célébrations en Irak et en Syrie

Incertitude aussi sur l’issue du conflit en Syrie, où un cessez-le-feu partiel vient d’entrer en vigueur. “Les deux dernières années, je ne suis pas sorti pour la nouvelle année. Cette fois-ci, je vais faire la fête”, a lancé Abdel Wahab Qabbani, un étudiant d’Alep âgé de 20 ans.

Les Irakiens entendaient eux aussi célébrer la nouvelle année, malgré le double attentat suicide qui a fait au oins 27 morts samedi à Bagdad. “Cette nuit est à la fête… Tout le monde peut faire ce qu’il veut et tout le monde s’en moque. Nous avons besoin d’une nuit comme celle ci, l’Irak en a besoin”, a confié Fadhel al-Araji, un jeune Irakien de 21 ans.

Mais l’attaque la plus meurtrière a eu lieu dans une emblématique boîte de nuit stambouliote, la Reina, où au moins un assaillant déguisé en père Noël a tiré sur les personnes venues fêter le Nouvel an. Dimanche matin, l’auteur présumé de l’attaque était toujours recherché.

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