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Fille tuée à coups de hache: le père reconnu coupable d’assassinat

(Keystone-ATS) L’homme qui a tué sa fille à coups de hache le 10 mai 2010 à Zurich a été condamné mardi à 17 ans de réclusion par le tribunal de district de Zurich. Il a été reconnu coupable d’assassinat.

Le procureur avait requis une peine de 20 ans de réclusion pour assassinat. La défense avait plaidé le crime passionnel et une peine de quatre ans et demi de prison. En vain, l’avocat du prévenu a écarté l’idée qu’il s’agisse d’un crime d’honneur comme le procureur a voulu le démontrer.

Dix-neuf coups de hache

Le soir du drame, la fille était agressive et le père l’a priée de ne pas quitter le domicile familial. Le père a “pété les plombs” lorsque la fille lui a dit qu’elle gagnerait sa vie en se prostituant. Homme totalement inoffensif, normalement, le père a saisi une hache et frappé sa fille de seize ans, à dix-neuf reprises. Le rapport psychiatrique parle de crime passionnel, selon l’avocat.

Dans son réquisitoire, le procureur Ulrich Krättli a décrit comment le prévenu avait déjà tenté de mettre fin aux jours de sa fille moins d’un mois avant l’assassinat. Le 20 avril, après une forte dispute, l’homme aurait poussé l’adolescente dans la baignoire, fait couler de l’eau et tenté d’y jeter un sèche-cheveux.

La jeune fille a pu trouver refuge chez une amie. Elle n’était plus rentrée chez elle jusqu’au jour de sa mort. Cet épisode a été révélé lors de l’enquête. Le prévenu a nié ces accusations.

Massacre

Le 10 mai, les parents sont convoqués par la police pour venir chercher leur fille qui avait été arrêtée pour vol dans un magasin. Une fois à la maison, elle commence à rassembler ses affaires pour quitter définitivement le foyer familial.

Le père a voulu empêcher sa fille de partir “par tous les moyens”, a déclaré M. Krättli. Sa “fille préférée” ne devait pas quitter le domicile. Les autres enfants ayant aussi de nombreux problèmes, le prévenu n’a pas supporté que sa fille fasse son propre chemin.

Il s’agit d’un crime cruel, sournois et égoïste et indéniablement d’un assassinat, a estimé M. Krättli. Le prévenu a éliminé et massacré sa fille.

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