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Financement des transports: de plus en plus de mécontents

(Keystone-ATS) Le financement des transports susciterait un mécontentement croissant en Suisse. Le baromètre de la mobilité paru mardi montre qu’une majorité des Suisses souhaitent que les impôts, taxes et redevances dues par les usagers de la route n’augmentent pas.

Septante et un pourcents des sondés jugent que les automobilistes ne doivent pas être les vaches à lait des finances fédérales, selon le sondage réalisé par gfs.bern auprès de 1010 personnes pour le compte d’auto-suisse, l’Association des importateurs suisses d’automobiles.

Cinquante-six pourcents des participants de l’étude veulent la suppression des financements croisés, deux tiers sont même favorables à une affection à la circulation de l’ensemble des recettes telles que la taxe sur les huiles minérales, détaille auto-suisse dans un communiqué diffusé mardi.

“La grande majorité des participants à l’étude jugent également que la charge imposée aux usagers de la route sous forme de taxes, d’impôts et de redevances est à son apogée”, relève encore auto-suisse dans ce 5e baromètre de la mobilité. Les deux tiers des sondés souhaitent que leur contribution n’augmente pas. Elle devrait même diminuer.

Andres Burgener, directeur d’auto-suisse, considère les résultats comme une confirmation explicite de la revendication de l’initiative populaire “vache à lait” lancée par son association. Ce texte propose de reverser l’entier du produit de l’impôt sur les huiles minérales à l’infrastructure routière, soit environ 3 milliards de francs. Seule la taxe prélevée sur les carburants d’aviation ne reviendrait pas aux automobilistes.

Voiture moins indispensable

Cependant, la voiture n’est plus indispensable aux yeux d’un tiers des sondés. Cette tendance est en hausse. Lors du précédent baromètre en 2012, un quart de la population était de cet avis.

L’utilisation de l’automobile change également. Elle se limite de plus en plus à une utilisation pour des raisons professionnelles. Il y a 10 ans, 70% des personnes sondées utilisaient leur véhicule de préférence pour leurs loisirs. Ils ne sont plus qu’une minorité en 2015 (44%).

Le covoiturage gagne aussi en importance au fil des années. Si 33% des sondés pouvaient considérer ce mode de transport comme envisageable en 2009, ils sont dorénavant 56% en 2015.

Par ailleurs, 68% des personnes ayant répondu au sondage pourraient opter pour un véhicule avec une meilleure efficacité énergétique. Seuls 17% des sondés ne sont pas intéressés par cette idée. De même, ils sont 81% à se montrer favorables à un allégement fiscal en cas de changement pour un véhicule plus efficace.

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