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Forte affluence à Brooklyn aux funérailles d’un policier assassiné

(Keystone-ATS) Des milliers de policiers, venus de tous les Etats-Unis, ont assisté dimanche à Brooklyn aux obsèques de Wenjian Liu. Ce dernier avait été assassiné fin décembre avec un coéquipier dans ce quartier de New York.

Le maire de New York, Bill de Blasio, le chef de la police, Bill Bratton, ainsi que le chef du FBI (la police fédérale), James Comey, qui représente l’administration Obama, se sont déplacés.

“C’est une journée solennelle alors que nous portons en terre le détective de la NYPD Liu, un des meilleurs. Nous n’oublierons jamais son sacrifice”, proclame un tweet de Bill Bratton, frappé de l’écusson de la NYPD ceint d’un bandeau noir à liseré bleu.

Retenue exigée

Le maire, dont les relations sont très tendues avec sa police, s’était rendu brièvement samedi après-midi à la veillée funéraire, sans incident.

Bill Bratton avait d’ailleurs demandé à ses troupes de faire preuve de retenue et de ne pas réitérer les gestes de protestations qui avaient marqué les obsèques la semaine dernière du second officier de police exécuté le 20 décembre par un déséquilibré de 28 ans. L’homme, qui s’est ensuite suicidé, affirmait vouloir venger Michael Brown et Eric Garner, deux Noirs non armés, tués cet été par la police.

Dos tourné et sifflements

Le 27 décembre, des centaines de policiers avaient ostensiblement tourné le dos à un écran vidéo sur lequel apparaissait le maire en train de prononcer l’éloge funèbre de Rafael Ramos. Le geste, salué ou critiqué, a étalé au grand jour les tensions entre l’élu et ses 34’000 hommes en uniforme.

M. de Blasio avait même été sifflé quelques jours plus tard lors d’une cérémonie de prestation de serment de jeunes policiers. Il a été accusé par certains policiers de ne pas assez les soutenir et d’être trop bienveillant envers les manifestants qui ont protesté à répétition à New York.

Conseil paternel maladroit

Certains policiers ne lui ont pas pardonné non plus d’avoir déclaré début décembre qu’il avait expliqué à son fils adolescent, qui est métis, qu’il devait faire attention dans ses interactions avec la police.

Une réunion mardi passé entre le maire et cinq syndicats de police, pour essayer d’apaiser les tensions, n’a permis aucune avancée. Les responsables de deux de ces syndicats avaient accusé M. de Blasio d’avoir du sang sur les mains après le double meurtre.

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